Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, la santé en mouvement, Vanessa Pérez.
- Bonjour et bienvenue dans la santé en mouvement, l'émission pour prendre soin de vous au quotidien.
- Et aujourd'hui nous allons parler de la ménopause.
- En effet pour certaines femmes cette période se transforme en un véritable calvaire, alors que pour d'autres le passage s'effectue en toute discrétion et sérénité.
- Avec nos invités nous lèverons le voile sur cette période de la vie et nous vous partagerons toutes les solutions pour alléger la charge des bouleversements inattendus.
- La santé en mouvement spéciale ménopause, c'est tout de suite et c'est sur Sud Radio.
- Sud Radio, la santé en mouvement, Vanessa Pérez.
- Et pour commencer cette émission j'ai le plaisir d'accueillir le docteur Denis Haïm.
- Docteur bonjour, vous êtes gynécologue obstétricien.
- Alors docteur, on entend souvent dire que la ménopause c'est un moment où les femmes basculent dans une période très difficile, les fameux 40e hurlant et 50e rugissant, est-ce un mythe ou une réalité ? C'est... on ne peut pas dire ça.
- On ne peut pas dire ça, c'est pas toujours comme ça que ça se passe.
- Ça peut être un cap, c'est indiscutablement un passage obligé, c'est un cap, c'est physiologique, donc c'est pas une maladie la ménopause.
- Et parfois ce cap il se passe, je dirais, tout simplement, les femmes ne s'en rendent même pas compte.
- Et je dis c'est le cap de bonne espérance vers la mer, de tranquillité.
- Et puis parfois effectivement, vous l'avez dit, il y a des turbulences, c'est le cap Horn, les 40e rugissant.
- C'est le cap Horn, les 40e rugissant.
- Et puis c'est une période, c'est un mal-être qui peut durer quelques temps, et puis finalement disparaître, où il y a beaucoup de femmes qui ne ressentent pas tout ce que je viens de dire.
- Alors concrètement, c'est quoi les principaux symptômes, docteur ? Alors au moment du passage du cap, c'est d'abord, ce sont des irrégularités menstruelles.
- Les femmes ont leurs règles, elles les ont plus, ça ressaigne un petit peu plus.
- Deuxièmement, ça s'accompagne de bouffe et de chaleur.
- Pourquoi ? Parce qu'il y a un déficit hormonal, il y a des turbulences hormonales, on a moins d'oestrogènes, et il y a un phénomène vasomoteur qui donne des bouffées de chaleur.
- Il peut y avoir plein de signes, vous l'avez dit, des troubles de l'humeur, il peut y avoir un petit syndrome dépressif, il peut y avoir des arthralgies.
- Ça c'est, si vous voulez, on a trois types de troubles au moment de la ménopause.
- Il y a les troubles à court terme, à moyen terme, on en parlera peut-être plus tout à l'heure, et puis à plus long terme, tout le monde connaît ça, c'est la démanéralisation osseuse.
- En ce qui concerne les troubles à court terme, on vient de les évoquer, ils existent, mais heureusement, pas chez tout le monde.
- Alors vous l'avez évoqué, la ménopause induit une chute d'oestrogènes.
- Quel est son impact sur le système cardiovasculaire ? Parce que ça, c'est pas anodin.
- C'est pas anodin, et c'est peut-être finalement le point important, c'est peut-être le point le plus important en matière de santé publique.
- La décalcification osseuse, tout le monde connaît ça, les troubles qu'on vient d'exposer au début, tout le monde connaît, mais ce qu'on ne sait pas, c'est quel va être l'impact au niveau vasculaire.
- Et il existe. Par exemple, quand vous allez dans un service de cardiologie, que vous voyez des gens qui ont de l'artériosclérose, avant 50 ans, il n'y a quasiment que des hommes.
- Et après 60 ans, c'est 50-50.
- Pourquoi ? Parce que les femmes, jusque-là, ont été protégées par leurs oestrogènes.
- Les oestrogènes ont une action au niveau de la paroi des vaisseaux, de l'élasticité artérielle, qui fait qu'elles ont beaucoup moins d'artériosclérose que les hommes avant 50 ans.
- Après, effectivement, ça change, et puis elles deviennent nos égales.
- Docteur, expliquez-nous, parce que le traitement hormonal de la ménopause suscite également de nombreuses interrogations, notamment concernant le cancer du sein.
- Est-ce qu'il y a des mythes ou des croyances à lever sur ce sujet ? Alors, il faut s'interroger. Il faut avoir peur. C'est légitime.
- Alors, je ne dis pas...
Transcription générée par IA