Retranscription des premières minutes du podcast :
- Academia vous présente La vie en mieux, questions d'éducation, Catherine Bulli.
- Bonjour à tous, merci d'être avec nous sur Sud Radio, La vie en mieux désormais, et oui c'est une nouveauté, se consacrera à toutes vos préoccupations en termes d'éducation.
- Alors nous essaierons de répondre à toutes vos questions, bien évidemment en termes d'apprentissage, mais aussi plus largement en termes d'équilibre, tout ce qui est bon pour nos enfants.
- Alors aujourd'hui nous allons commencer par le mieux vivre ensemble.
- Nous allons parler aussi de liberté d'expression, dont on a beaucoup parlé au début de la semaine, à l'occasion bien sûr des 10 ans de l'attentat contre Charlie Hebdo.
- Parce que c'est vrai, si en France nous sommes attachés à cette liberté, puisque 76% des Français y voient un droit fondamental, force est de constater que chez les jeunes de moins de 35 ans, pour un tiers d'entre eux en tout cas, eh bien on ne peut pas tout dire, on ne peut pas parler de tout, on ne peut pas rire de tout.
- Alors, est-ce que parler, débattre, expliquer c'est suffisant ? Qui doit le faire ? Comment ? Finalement, comment les aider à bien grandir ? C'est ce que nous allons voir tout de suite.
- La vie en mieux, question d'éducation.
- Catherine Bulli.
- Bonjour Florence Catala.
- Bonjour Catherine.
- Alors Florence, vous êtes présidente, fondatrice du réseau L'École, un réseau d'écoles primaires, je peux même dire un modèle d'éducation centré sur la réussite.
- Et vous êtes accompagnée de John Elmer.
- Bonjour John, merci d'être avec nous.
- Vous êtes enseignant du réseau de l'école.
- Alors, est-ce que ce chiffre-là dont je viens de parler, un tiers des jeunes aujourd'hui considère qu'on ne peut pas rire de tout, on ne peut pas parler de tout ? Est-ce que la liberté d'expression, ce ne serait pas possible ? Qu'est-ce que vous en pensez ? Alors d'abord, c'est interpellant.
- Vous avez raison de le mettre sur la table.
- Moi je pense, enfin dans notre vécu, dans ma vie professionnelle au sens large, et dans ma vie personnelle, je me rends compte qu'on passe d'un monde d'idées à un monde de convictions, et qu'on veut d'abord parler de sa conviction avant d'essayer de construire autour d'une idée.
- C'est-à-dire de partir de, ben tiens, moi je pense qu'on pourrait faire comme ça, ou regarder un sujet d'une certaine façon, et puis d'enrichir la discussion.
- En fait, la rhétorique et le débat n'ont plus lieu.
- En fait, on est rentré dans un monde d'opposition, d'opinion, mais pas d'idées, donc le débat n'est pas possible.
- Est-ce que vous n'avez pas l'impression qu'il y a des événements quand même, comme Samuel Paty, comme Dominique Bernard, comme Charlie Hebdo, qui renforcent peut-être justement tout ça ? Je pense que c'est une conséquence.
- C'est-à-dire que, et c'est ce qu'on veut faire au sein de l'école, c'est-à-dire de réapprendre aux enfants, et à leurs parents d'ailleurs, parce qu'en fait c'est tout, c'est générationnel, c'est pas seulement les enfants, on parle...
Transcription générée par IA