Retranscription des premières minutes :
- Academia vous présente La vie en mieux, questions d'éducation, Catherine Bulli.
- Bonjour à tous et merci d'être avec nous sur Sud Radio, nous sommes ravis de vous retrouver comme chaque dimanche pour ce spécial éducation.
- Merci pour votre fidélité, merci pour vos témoignages, pour les questions que vous nous posez chaque semaine.
- Aujourd'hui nous allons parler de harcèlement, harcèlement physique, moral, cyber harcèlement bien sûr, dans l'environnement scolaire mais aussi évidemment à l'extérieur, avec en fil conducteur des rapports de domination, d'intimidation qui peuvent malheureusement avoir des conséquences très graves sur leurs victimes.
- Savez-vous quand même qu'en France en 2024, un lycéen sur quatre indique avoir été victime au moins une fois de violences physiques ou psychologiques.
- Alors serions-nous dans une société en perte de valeurs, de respect, où paroles et comportements sont malheureusement de plus en plus souvent sans filtre, exacerbées, c'est vrai, par tout ce que nos jeunes voient sur les réseaux sociaux.
- Alors comment pouvons-nous les aider, comment pouvons-nous les aider à apprendre à évoluer dans un environnement serein ? Que peut faire l'établissement scolaire ? Que pouvons-nous faire nous, parents ? Que peuvent faire les pouvoirs publics ? On en parle tout de suite sur Sud Radio avec nos invités.
- La vie en mieux, question d'éducation, Catherine Bulli.
- Bonjour Annie Reitman.
- Bonjour Catherine.
- Directrice générale du collège et lycée IPECOM à Paris.
- Bonjour Justine Atlan.
- Bonjour.
- Vous êtes directrice générale de l'association iEnfance.
- Justine Atlan, je vais commencer par une petite question.
- Est-ce que vous pouvez nous dire, un petit peu nous lister, les différents types de harcèlement auxquels vous faites face au sein de l'association ? Au sein de l'association iEnfance, on est confrontés tous les jours dans les écoles, les collèges et les lycées, dans lesquels on se déplace pour faire des sessions de sensibilisation à du harcèlement qui démarre souvent dans la sphère scolaire, mais qui a des prolongements évidemment aujourd'hui dans la sphère numérique, parce que les jeunes se rencontrent en général quand même physiquement dans un premier temps, et l'école est leur premier lieu de socialisation.
- Mais c'est vrai qu'aujourd'hui, le réseau dit social prolonge cette socialisation et leur permet d'être dans un environnement.
- Ils sont entre eux.
- Entre eux uniquement.
- Et donc, on voit des situations de harcèlement qui sont à la fois physiques, évidemment psychologiques et aussi numériques, sachant que le numérique n'a rien de virtuel, puisqu'au contraire, il peut être d'une violence sans nom.
- Et d'ailleurs, la loi reconnaît une circonstance aggravante au harcèlement quand en plus il se passe dans la sphère numérique.
- Est-ce que le profil, est-ce que l'âge des jeunes que vous recevez et de leur famille, bien sûr, a évolué avec le temps ? Est-ce que le profil, est-ce que l'âge des jeunes que vous recevez et de leur famille, bien sûr, a évolué avec le temps ? Est-ce qu'ils sont plus jeunes ? Est-ce que ces attaques sont de plus en plus tôt ? Oui, nous, on opère le numéro 38, qui est le numéro national contre le harcèlement et toutes les violences numériques.
- Et c'est vrai qu'on assiste à un rajeunissement assez clair et assez net, effectivement, des enfants victimes.
- Alors, les jeunes enfants aux primaires, c'est surtout leurs parents, évidemment, qui nous contactent.
- Mais on a quand même de plus en plus des enfants à partir de 8 ans qui vont faire la démarche eux-mêmes.
- Oui.
- de contacter le 30 18 pour nous faire part effectivement d'une situation de harcèlement qui subissent donc d'une certaine manière on peut s'en réjouir parce que ça veut dire que le travail de sensibilisation qui est fait depuis presque 15 ans maintenant par l'éducation nationale par les médias par la société en général fait son oeuvre et qu'un enfant aujourd'hui peut-être a plus de facilité à identifier ce qui se passe ou en tout cas à comprendre que ce qui se passe n'est pas normal et qui ne va pas bien et qui peut en parler à des adultes pour pour en témoigner donc ça c'est plutôt voilà le côté des choses c'est vrai aussi qu'avec le numérique dont les usages rajeunissent énormément puisque les parents aujourd'hui mettent les enfants sur des tablettes...
Transcription générée par IA