La taxation des véhicules électriques fabriqués en Chine remet-elle en cause l’arrêt des ventes de voitures thermiques en 2035 ?

Retranscription des premières minutes du podcast :

- Back to Car, première marque de pièces auto recyclées et garanties à vie vous présente Sud Radio, on parle auto et d'environnement.
- Et on va tout de suite accueillir Guillaume Crunel qui est responsable industrie automobile chez Deloitte pour parler entre autres de la taxation des véhicules chinois qui va risquer de remettre en cause...
- Alors des véhicules électriques fabriqués en Chine, ça a été voté en fait la semaine...
- Alors déjà, bonjour Guillaume.
- Bonjour Guillaume.
- Bonjour.
- Bon, ça a été décidé la semaine dernière par les 27, par l'Europe, même s'il y a des états qui n'étaient pas vraiment d'accord, en particulier l'Allemagne.
- Le 4 octobre, on a décidé de mettre une surtaxe sur les véhicules chinois.
- Ils avaient les véhicules électriques fabriqués en Chine.
- Il y a des voitures américaines, par exemple Tesla, qui vont être touchées.
- Et françaises aussi.
- Mais il y a aussi des véhicules français.
- Dans la Dacia Spring.
- Ouais, Dacia c'est roumain, mais bon, on peut considérer que c'est un métier français.
- C'est Renault.
- Donc il y avait déjà 10%.
- Et là, on va leur rajouter une question.
- Une couche supplémentaire qui va de 17,8% pour Tesla jusqu'à 45,3% pour SAIC.
- Donc c'est énorme.
- La question c'est, est-ce que ce n'est pas contre-productif de faire ça ? Vous avez vu que déjà les Chinois, en mesure de rétorsion, vont surtaxer le cognac, entre autres, mais pas que le cognac, l'Armagnac, enfin tous les alcools forts qui sont fabriqués sans doute dans les 27, puisque ce n'est pas contre la France, mais c'est contre l'Europe.
- Ce qui peut être plus grave, c'est que la Chine fournit 98% des terres rares qui servent à faire les aimants permanents des moteurs électriques.
- Donc si demain ils disent, écoutez, c'est bête, on n'en a plus.
- Bon là, le marché de l'électrique, qui n'est déjà pas vraiment très en forme, on est à la moitié de la vitesse de croissance qui était prévue pour être dans les clous de 2035.
- C'est-à-dire qu'on vend deux fois moins de voitures électriques, que ce qui aurait dû être le cas.
- C'est la première année où ça baisse.
- D'ailleurs, c'est là qu'on va faire intervenir Guillaume.
- Tous les ans, vous faites une étude, Guillaume, et vous avez bien remarqué que l'électrique marquait le pas, à cause des difficultés économiques d'ailleurs.
- Je pense que, oui, c'est clair Jean-Luc, le sujet, c'est l'appétence pour les véhicules d'électrique pour le prochain achat.
- Et ce qu'on voit aujourd'hui, c'est que...
- La projection, c'est, grosso modo, 9% des consommateurs pensent que leur prochain achat soit électrique.
- Donc, c'est pas mal par rapport à l'historique, mais c'est très...
- Oui, c'est moitié moins que ce qu'il faudrait.
- Oui, sachant que dans les courbes, 2024, 2025, 2026, ce sont des années d'accélération très fortes pour pouvoir atteindre les objectifs de 2035.
- Donc, oui, c'est un momentum qui n'est pas très favorable actuellement.
- Oui, ce qu'on remarque aussi, ce que vous avez noté, c'est que les gens, aujourd'hui, prévoient de...

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