Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio, l'affaire dans l'affaire, Stéphane Simon.
- Bonjour à tous, bienvenue dans l'affaire, dans l'affaire, une heure pour parler de l'actualité judiciaire, une heure en partenariat avec la revue Affaires Criminelles, une heure donc en compagnie de Victor Lefebvre, son rédacteur en chef, bonjour, et Jade Serrano, journaliste spécialiste d'investigation.
- Oui, bonjour Stéphane Simon.
- Alors nous sommes très heureux aujourd'hui d'accueillir Alain Bauer, auteur du livre La Conquête de l'Ouest, qui est devant moi, chez Fayard, sorti chez Fayard, un éditeur intéressant.
- Ensemble, nous allons parler de migration, d'immigration, mais aussi de démographie.
- Les deux questions sont intimement liées, on va y venir.
- Et nous allons profiter aussi de votre présence, cher Alain Bauer, pour parler d'insécurité et de l'ensauvagement de notre société.
- Je l'ai dit, votre livre s'appelle La Conquête de l'Ouest, mais il aurait pu s'appeler Une Brève Histoire de l'Émigration, vous confirmez.
- Oui.
- C'est un livre très érudit, très documenté, mais qui est facile à lire et qui nous transporte à travers le temps et l'espace afin de mieux comprendre ce qu'est l'essence profonde de la migration.
- Vous écrivez, « L'humain s'est toujours déplacé, volontairement, mu par sa curiosité, poussé par les climats, la faim ou les raids guerriers, ou encore enlevé.
- Quelle que soit la période de l'histoire, considérés mouvements, centrifuges et centripèdes se sont succédés ou entremêlés.
- L'ecleca va vers toi dans les textes de la Genèse. » C'est ainsi que vous commencez le livre.
- Il y a une double injonction là pour l'homme d'aller vers l'horizon des possibles, mais aussi revenir à la sécurité du nécessaire.
- C'est bien cela ? Vous êtes parfaitement à jour.
- Excellente lecture de l'introduction.
- Merci.
- Alors, rentrons dans le sujet.
- La loi la plus naturelle, c'est le mouvement, c'est le déploiement de l'espace dans le temps et c'est le déploiement du temps dans l'espace et c'est la loi de notre nature.
- Détaillez-nous cela un petit peu, s'il vous plaît.
- En fait, quand vous regardez l'histoire de l'humanité, elle est assez simple.
- Vous avez, pour ceux qui y croient, la création, pour ceux qui n'y croient pas, l'évolution.
- Mais à la fin, vous avez des humains qui ont besoin de vivre et de survivre, de se regrouper, de se reproduire.
- Et pour ce faire, ils cherchent à la fois à trouver de la nourriture, à fuir des animaux ou d'autres humains plus violents ou plus déterminés qu'eux et autour de la préservation contre les intempéries, d'aller dans les cavernes dans un premier temps, puis vers la sédentarisation.
- Et on se rend compte qu'au fil de l'histoire, sur les faits qui ne se discutent pas, ce ne sont pas des postures, ce ne sont pas des affirmations péremptoires, on n'est pas dans une recréation.
- J'ai voulu retrouver ou réconcilier ce qu'est la partie du roman national, où on se raconte des histoires mais qui n'est que de la fiction, et le récit national, où on retrouve l'école dite des annales, les textes, les fondamentaux, ce qui s'est écrit, ce qui s'est appliqué, et pas une recréation permanente d'une histoire, qui nous fait plaisir.
- Ce qu'on appelle chez moi, quand j'enseigne à l'école de guerre, un biais cognitif.
- On croit toujours ce qui va dans le sens de ce qu'on croit, et on élimine immédiatement ce qui est dissident, contraire.
- Moi j'ai voulu refaire le livre que je ne trouvais pas sur l'histoire des migrations.
- J'écris toujours les livres que je ne trouve pas.
- Je n'ai pas besoin de réécrire un livre qui existe déjà.
- Il m'arrive d'écrire des livres sur des affaires criminelles, comme mes deux collègues ici présents, mais sur le fond.
- Quand je le fais, c'est pédagogique.
- C'est-à-dire, qu'est-ce qui s'est passé ? Quels sont les acteurs de l'affaire ? Comment ça s'est produit ? C'est la même chose en matière de guerre, avec au commencement était la guerre, de crime, avec une tueur à poing, et cette fois-ci, sur les migrations, parce que je voulais sortir de cette espèce de folie totale, sur nous pourrions vivre sans aucun immigré, ce qui éliminerait une partie importante de la population résidente.
- Immigration zéro, y compris dénationalisation, remigration.
- Ou il faudrait ouvrir les portes à tout vent, comme si...
Transcription générée par IA