Avec les conditions météorologiques de ces dernières semaines, le prix des fraises est en baisse
Les invités
Chaque Matin, Patrick Roger appelle un invité au plus proche de l'information, au plus proche du terrain. Retrouvez "La vie en vrai " sur Sud Radio et en podcast du lundi au vendredi à 6h35.
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 3 premières minutes de votre émission :
"Pourquoi il y a autant de fraises sur le marché actuellement ?"
Patrick Roger : La vie en vrai, aussi avec des sujets qui nous touchent tous et nous concernent tous. Il y a la politique bien sûr, mais il n'y a pas que ça. Il y a aussi ce qu'on a constaté sur les marchés ce week-end depuis quelques jours. Le prix des fraises qui est particulièrement bas parce qu'il y a des conditions météo assez exceptionnelles ces dernières semaines. Nous sommes avec Paul Boukherma qui est producteur de fraises à Razimet, c'est bien ça, dans l'Haute-Garonne, bonjour !
Paul Boukherma : Oui, bonjour Patrick, bonjour Benjamin, bonjour à tous, c'est tout à fait ça.
Patrick Roger : Oui, complètement, on connaît bien sur Sud Radio et tout ce secteur où il y a beaucoup de producteurs de fraises. Alors oui, expliquez-nous pourquoi il y a autant de fraises qui sont pour le coup accessibles à beaucoup de bourses et ça évidemment c'est heureux pour nous les consommateurs, peut-être un petit peu moins pour vous les producteurs. Pourquoi il y a autant de fraises sur le marché actuellement ?
Paul Boukherma : Il s'est passé une chose très simple, la météo a décalé la production, c'est-à-dire qu'on a eu très peu de volume sur mars et avril. Sur mai ça a commencé à monter, puis après on a eu des creux de production aussi avec la météo qui était très instable. Du coup la grande distribution mettait les volumes en avant parce qu'il y en avait peu et qu'il n'y avait pas de fraises espagnoles, marocaines et autres. Donc l'offre et la demande se chevauchaient pas, il n'y avait pas de soucis. On avait suffisamment de fraises par rapport au volume vendu, donc tout se passait bien. Et on a eu un petit coup de chaud avec des températures supérieures à 25-30°C avec des plantes qui se sont réveillées d'un coup, avec un gros pic de production et la grande distribution qui s'est échappée. Qui a dit bon ben là on va mettre des pêches, des nectarines, des machins marocains, espagnols et autres. Et là c'est quand même gênant parce qu'à un moment donné il faut comprendre une chose, les produits français, nos salariés font leurs courses en France, payent leurs cotisations sociales et fiscales en France. Quand c'est des produits étrangers, il n'y a rien du tout. Et à un moment donné c'est du dumping, c'est dérangeant parce que les fraises sont de qualité, on a toutes les variétés encore à la production, il y a moyen de satisfaire des consommateurs. Alors qu'il y ait une modération des prix pour le consommateur, c'est tout à fait bien parce qu'à cette période de production, on a de la fraise qu'il faut sortir vite des entreprises et il faut que ça aille vite vers le consommateur. Donc le prix permet un écoulement normal, mais il faut qu'ils la mettent dans les rayons. Parce que là le combat aujourd'hui c'est d'être présent dans les rayons.
"On ne vous a pas fait de la place !"
Patrick Roger : Dans les rayons des supermarchés, alors que vous avez des grands stocks de fraises, on ne vous a pas fait de la place. Parce que moi je l'ai vu sur les marchés quand même ces derniers jours.
Paul Boukherma : Oui, mais les marchés c'est des agréés, c'est des gens qui ont des plateaux, c'est des producteurs. Dans la grande distribution, le problème c'est qu'eux, ils veulent avoir leur lumière toujours pleine. (...)