L'immobilier un peu plus menacé par l'instabilité politique
Les invités
Chaque Matin, Patrick Roger appelle un invité au plus proche de l'information, au plus proche du terrain. Retrouvez "La vie en vrai " sur Sud Radio et en podcast du lundi au vendredi à 6h35.
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 3 premières minutes de votre émission :
"Est-ce qu'il y a eu un effet résultat des européennes et d'y solution ?"
Benjamin Glaise : Tout de suite, 6h37, la vie en vrai. Et toute cette semaine, on s'intéresse aux conséquences de l'instabilité politique actuelle. Conséquences sur l'économie du pays, sur le monde réel. Ce matin, la crise de l'immobilier, l'immobilier face à la crise politique. Pour en parler, je reçois le président de la FNAIM, la Fédération Nationale de l'Immobilier Loïc Cantin, bonjour.
Benjamin Glaise : Bonjour, Benjamin Glaise.
Benjamin Glaise : Et merci d'être avec nous ce matin sur Sud Radio, le marché de l'immobilier qui reste encore largement fragilisé. Comment réagit le secteur depuis une semaine ? Est-ce qu'il y a eu un effet résultat des européennes et d'y solution ?
Benjamin Glaise : Il n'y a pas d'effet immédiat sur le marché, puisque le marché avait déjà entamé sa décélération en volume. Ce qui nous fait passer de 1,2 millions de transactions, on arrive aujourd'hui à 812 000 sur une année. Les prix aussi ont entamé leur redressement. Je dirais que les conséquences sur les marchés, on le connaît depuis un moment. En l'espace de 10 jours, les marchés de l'immobilier n'ont pas réagi. S'il n'y a pas de niveau automatique, c'est plutôt que l'instabilité politique pour nous est synonyme d'un long terme. C'est ce long terme qui risque d'amener une accélération ou de nouveaux dérèglements, une nouvelle instabilité sur les transactions.
"Pas de transactions bloquées, ou reportées, ou de travaux également reportés ?"
Benjamin Glaise : C'est-à-dire que, si je vous suis bien Loïc Cantin, aujourd'hui, il n'y a pas, à cause de cette instabilité politique et de l'attente des résultats des législatives, il n'y a pas de transactions bloquées, ou reportées, ou de travaux également reportés ?
Benjamin Glaise : Non, les transactions qui sont en cours, je dirais, se finalisent, parce que les gens n'arrivent pas du but. C'est déjà un parcours du combattant d'obtenir un crédit, de faire des démarches. Quand la transaction est finalisée, on se poursuit. C'est plutôt les projets d'avenir, parce que là, il y a une incertitude totale, il y a l'absence de lisibilité, de visibilité, et qui est indispensable avec les marchés. Je dirais que les problématiques sont plutôt à venir qu'aujourd'hui existantes. On commence à avoir les premiers soubresauts économiques, avec notamment un écart de refinancement entre l'Allemagne et la France, qui va peser sur les marchés français. Et quand bien même Mme Lagarde avait annoncé 25 points de base sur le taux de la BCE, aujourd'hui, on le sent que les marchés, finalement, vont plutôt s'orienter à la hausse. Peut-être pendant un court temps, le temps de restabiliser le pays politiquement, et de redonner la confiance. Mais la confiance, je dirais, elle est toujours absente, et elle est toujours fragilisée lorsqu'il y a des élections politiques.
Benjamin Glaise : Ces élections politiques, en tout cas, elles ont d'une certaine manière redistribué les cartes. (...)