Législatives 2024 : course contre-la-montre chez les imprimeurs
Législatives 2024 : Le rythme s'accélère dans les imprimeries pour préparer les tracts et les bulletins de vote
Les invités
Chaque Matin, Patrick Roger appelle un invité au plus proche de l'information, au plus proche du terrain. Retrouvez "La vie en vrai " sur Sud Radio et en podcast du lundi au vendredi à 6h35.
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 3 premières minutes de votre émission :
"Déjà au second tour ? On prévoit déjà le second tour ?"
Benjamin Glaise : Tracte de campagne, bulletin de vote, les imprimeries tournent à plein régime. À moins de deux semaines du premier tour des législatives, leurs carnets de commandes sont bien remplis et il faut aller forcément très vite. Bonjour Grégory Roux.
Grégory Roux : Bonjour.
Benjamin Glaise : Et merci d'être avec nous ce matin. Vous êtes le directeur général de l'imprimerie Rivet, presse édition basée du côté de Limoges. J'imagine que ça ne s'arrête pas en ce moment pour vous, pour vos salariés. Vous avez encore la tête dans le guidon en ce moment ?
Grégory Roux : Là on commence à souffler un peu, mais on a la tête déjà au second tour.
Benjamin Glaise : Déjà au second tour ? On prévoit déjà le second tour ?
Grégory Roux : Ah oui, vu la situation, l'urgence qui a été décrétée par le président Macron avec la dissolution de l'Assemblée nationale s'est reportée sur nous pour réussir l'exercice démocratique imposé pour le premier tour et avec les contraintes qui sont les nôtres de délai et les problématiques d'approvisionnement de papiers, on est déjà dans l'organisation du second tour.
Benjamin Glaise : C'est-à-dire que vous êtes déjà en train de préparer l'impression des bulletins de vote ? On ne sait même pas ce que ça va donner pour ce pour ces résultats du premier tour déjà ?
"Après l'annonce de la dissolution ça été l'urgence."
Grégory Roux : Cela étant, au regard de ce qui s'est passé pour l'organisation du premier tour du 30 juin prochain, on a tout intérêt à anticiper pour pouvoir disposer des matières premières et s'organiser en ce début d'été pour pouvoir imprimer pour entre le premier et le second tour.
Benjamin Glaise : Donc c'est plus de l'organisation, on le comprend, vous le dites, l'un des enjeux qui se posent à vous, c'est la question du papier, de la matière première. On est plutôt sur une zone à Limoges où on fait du papier quoi, au niveau local.
Grégory Roux : Oui, on fait du papier, mais ça reste un problème parce que la plupart du papier pour les imprimeurs comme nous ne se trouve plus en France. L'industrie papetière a été décimée et nous sommes obligés de nous approvisionner via des intermédiaires dans d'autres pays d'Europe.
Benjamin Glaise : C'est-à-dire ? C'est quel pays d'Europe ?
Grégory Roux : C'est le Portugal, c'est les pays du Nord, c'est l'Italie...
Benjamin Glaise : Notamment. Un mot sur ce premier tour, vous le dites, vous commencez à sortir un petit peu la tête de l'eau en ce qui concerne ce premier tour. J'imagine que forcément après l'annonce de la dissolution, forcément ça a été un peu l'urgence pour vous.
Grégory Roux :Dès le dimanche soir, on a eu des contacts avec des candidats, on a l'habitude d'organiser ce type d'événements, mais avec un temps plus long. Et là, il y a eu l'annonce de la dissolution, les inscriptions qui ont été faites pour les candidats au 16, avec la nécessité de livrer, hier, jusqu'à 18h, l'ensemble des documents officiels, c'est-à-dire les circulaires et les bulletins de vote, soit dans les préfectures, soit chez des sous-traitants, pour pouvoir mettre ces enveloppes et envoyer chez les électeurs à la suite. (...)