Le contexte politique a-t-il un impact sur les soldes d'été 2024 ?
Soldes d’été : la tension politique pourrait avoir un impact sur les dépenses des Français
Les invités
Chaque Matin, Patrick Roger appelle un invité au plus proche de l'information, au plus proche du terrain. Retrouvez "La vie en vrai " sur Sud Radio et en podcast du lundi au vendredi à 6h35.
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 3 premières minutes de votre émission :
"Comment s'annoncent ces soldes d'été ?"
Patrick Roger : Alors nous en parlons, les soldes d'été, avec Yann Rivoallan qui est président de la Fédération Française du prêt-à-porter, qui est avec nous, bonjour ! Comment s'annoncent ces soldes d'été ? Est-ce qu'il n'y a pas eu un petit changement dans le calendrier cette année ?
Yann Rivoallan : Alors le changement est le même, on commence toujours à mercredi, comme toujours avec le dernier mercredi du mois de juin. Il y a toujours quatre semaines de soldes aussi cette année, donc on reste sur quelque chose d'équivalent, mais par contre tout le reste a changé.
Patrick Roger : Ben oui, alors voilà, c'est ça. Qu'est-ce qui a changé alors ?
Yann Rivoallan : Alors déjà, le temps. Quand on a un temps qui est en soi extraordinairement mauvais, on a eu 50% de pluie en plus pendant le mois de mai, ce qui a baissé les ventes d'à peu près 6%, sauf quand il s'agit de vente des bottes. Donc on a ce premier point. Le deuxième, c'est évidemment les élections. Avec une incertitude, on a du mal soit à avoir des achats coûteux comme une voiture, mais surtout à tous, sur tous les produits comme ceux de la mode, on peut éventuellement les décaler de quelques jours ou de quelques semaines. Et c'est malheureusement ce qui se passe.
"Il y a un impact des élections sur les soldes alors ?"
Patrick Roger : Ah bon, vous pensez véritablement qu'il y a un impact des élections sur les soldes alors ?
Yann Rivoallan : Oui, il y a toujours eu un impact. On peut le voir dans des élections importantes comme les élections présidentielles, où en moyenne on a une vente qui va diminuer de quelques pourcents avant les ventes. Le jour, en fait, aussi, ça va aussi baisser. Et par la suite, par contre, ça va reprendre. Et c'est pour ça que les commerçants sont optimistes, parce qu'à la fois le soleil va revenir et en même temps les élections vont se finir.
Patrick Roger : Donc, vous pensez que là, ça risque de commencer timidement, doucement, mais que dans la dernière quinzaine, a priori, ça ira mieux, quoi ?
Yann Rivoallan : Alors, c'est aussi cette incertitude complète, parce qu'on est dans une situation inédite. Ce qui est certain, c'est qu'il y a eu des ventes privées avant. Les marques font habituellement, avant les soldes, quelques semaines ou quelques jours de ventes privées, et elles ont été plutôt plus faibles que d'habitude. Par contre, je pense qu'en effet, avec le beau temps, on va avoir une envie d'achat, parce que quand on ouvre son armoire, j'en ai discuté hier, par exemple, avec la marque Balibaris, les hommes, par exemple, aiment acheter des vêtements qui vont leur être utiles en fonction de la météo. Et quand on ouvre avec un très beau temps, comme hier ou aujourd'hui, on peut s'apercevoir qu'il nous manque des choses. Et donc, on va avoir envie d'acheter tout de suite, parce que les marques, dès aujourd'hui, vont, pour certaines, faire des fortes promotions.
Patrick Roger : Alors voilà, j'allais y venir, parce que bien souvent, les commerçants attendent la dernière ligne droite pour augmenter les promotions, les réductions, qui passent à du moins 50%, par exemple. Là, dès le démarrage, il peut y avoir de bonnes affaires à faire ?
Yann Rivoallan : Alors, il peut y avoir des bonnes affaires, ça vous empruntera du comportement des marques. On peut avoir des ventes flash qui peuvent se faire, ne serait-ce qu'aujourd'hui, en décidant, pendant quelques heures, par exemple, de faire une promotion supplémentaire. Par contre, vous avez raison, la majorité des marques vont faire des démarches qui seront sans doute plus importantes après l'élection, quand il y aura moins de bruit, quand il y aura moins de bruit médiatique, quand il y aura plus de stabilité, ce qui permettra aussi aux consommateurs de faire plus de bonnes affaires. (...)