Depuis la dissolution, les viticulteurs sont inquiets
Depuis la dissolution, "les viticulteurs sont inquiets témoigne" Joël Boueilh (Président des Vignerons coopérateurs de France)
Les invités
Chaque Matin, Patrick Roger appelle un invité au plus proche de l'information, au plus proche du terrain. Retrouvez "La vie en vrai " sur Sud Radio et en podcast du lundi au vendredi à 6h35.
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 3 premières minutes de votre émission :
"Est-ce que la situation politique a un réel impact sur votre secteur d'activité ?"
Patrick Roger : La vie en vrai, l'incertitude politique qui plane au-dessus de beaucoup de secteurs, notamment l'agriculture et en particulier les viticulteurs. Nous sommes avec Joël Boueilh qui est vigneron président des Vignerons Coopérateurs de France qui est dans le Gers. Bonjour. Bonjour, Joël Boueilh, merci d'être avec nous. Est-ce que la situation politique a un réel impact sur votre secteur d'activité ?
Joël Boueilh : Alors la situation politique n'a pas un impact direct, visible. Par contre, les années d'élections sont toujours des années d'incertitude où pour gagner tous les prétendants au trône ça veut mettre en avant tout ce qui va mal dans le pays pour faire voir qu'il vaut mieux changer et passer à quelqu'un d'autre. Et donc ces messages permanents qui reviennent comme ça sur le devant de la scène finissent par miner un peu le moral général et ça se trouve au niveau de la consommation. J'en parlais il y a quelques jours avec un collègue producteur de foie gras, il me dit mais nous aussi nous ressentons la même chose et donc
Patrick Roger : C'est-à-dire qu'on consomme moins dans ces conditions ?
Joël Boueilh : Oui, tout à fait. Alors effectivement, on avait les élections européennes et le fait d'en rajouter une couche derrière prolonge un peu le moment de l'incertitude et ce moment de doute de la population en général.
"Un secteur agricole qui est aussi en plein doute..."
Patrick Roger : Oui, et puis un secteur agricole qui est justement aussi en plein doute. On se souvient des discussions enflammées et pas que les discussions, lors du salon de l'agriculture, Joël Boueilh, est-ce que c'est... Oui, allez-y.
Joël Boueilh : C'est vrai qu'au-delà de cet aspect de consommation effectivement il y a des dossiers qui sont en cours de traitement parce que la crise dans le domaine viticole remonte à plus longtemps malgré tout et on ne peut pas l'attribuer qu'aux seuls problèmes des élections et donc nous avions en cours de route, en cours de traitement, des dossiers de fonds pour essayer d'adapter le vignoble, d'adapter ce que nous produisons aux réalités du marché et tout cela est en stand-by maintenant pour quelques jours, pour quelques semaines. Nous n'en savons rien et il y a un caractère urgent d'une certaine mesure à prendre et nous redoutons que si elles ne sont pas prises ça aura des conséquences extrêmement importantes.
Patrick Roger : Et puis quand il y a des changements, évidemment de majorité, il faut reprendre les dossiers, peut-être pas au début, mais en partie, c'est-à-dire qu'il faut de nouveau convaincre, il faut avoir de nouvelles discussions, pour relancer en fait un certain nombre de mesures, ça peut être long après, Joël Boueilh. (...)