Lancés il y a une semaine en pleine période de législatives, les soldes affichent-ils un bon début de saison ?
Les invités
Chaque Matin, Patrick Roger appelle un invité au plus proche de l'information, au plus proche du terrain. Retrouvez "La vie en vrai " sur Sud Radio et en podcast du lundi au vendredi à 6h35.
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 3 premières minutes de votre émission :
"Quel bilan pour cette première semaine de soldes ?"
Benjamin Glaise : Effectivement, dans Hashtag on en parle, pour l'heure il est 6h37 sur Sud Radio, la vie en vrai. Les soldes d'été ont débuté il y a bientôt une semaine, premier week-end de soldes qui s'est déroulée sur fond de premier tour justement des législatives. Alors on fait un premier bilan avec vous, Pierre Talamon, bonjour.
Pierre Talamon : Bonjour Benjamin.
Benjamin Glaise : Et merci d'être avec nous ce matin, vous êtes le président de la Fédération Nationale de l'habillement. Globalement, déjà quel bilan vous tirez de cette première semaine de soldes ? Le constat qu'on peut faire sur le terrain, les remontées que vous avez ?
Pierre Talamon : Écoutez, moi j'ai demandé à avoir des remontées spécialement pour Sud Radio, il y aurait eu des remontées pour nous ce matin, c'est difficile de se lever tôt parfois, la tendance est baissière, elle n'est pas bonne, on constate que 55% des commerçants indépendants constatent cette tendance à la baisse, ce qui confirme la baisse sur tout le mois de juin d'ailleurs, qui est entre moins 8 et moins 10%.
"L'essor de la seconde main, une progression de 11%"
Benjamin Glaise : Avec la météo notamment du mois de juin qui était un peu compliqué, c'est peu de le dire, et forcément ça sent l'impact sur la consommation, Pierre Talamon.
Pierre Talamon : Oui, il faut rappeler qu'on est une profession qui est météo-dépendante, comme on dit, et que malgré le succès variable des collections et même le niveau de gamme, le temps, la météo a de l'importance, mais ce n'est évidemment pas la seule raison, ce serait trop simple d'expliquer les choses comme ça. Il y a encore un pouvoir d'achat qui est très restreint, je vous rappelle que vous avez 42% des Français qui restreignent leurs achats sur le poste habillement, vous avez aussi depuis les années 2020 une volonté quand même hégémonique des plateformes d'ultra fast fashion qui font des petits prix toute l'année, en plus de ça, vous avez quand même une anarchie au niveau des promotions, il n'y a pas de législation, il n'y a pas d'appareil législatif encore en place.
Benjamin Glaise : Alors vous avez parlé de la fast fashion, on pense notamment à Temu, à Sheine, effectivement il y avait une volonté d'encadrement politique qui était prévue, le texte avait été voté par les députés, tout ça avec la dissolution finalement c'est complètement bloqué.
Pierre Talamon : Tout est en apesanteur, tout est bloqué, tous les travaux qu'on avait pu faire au niveau du conseil national du commerce sont arrêtés, donc c'est un goût amer aujourd'hui, c'est un sentiment de gâchis, je ne sais pas comment ni quand les choses pourront être Et vous avez aussi avec la fast fashion, il faut en parler aussi, c'est l'essor de la seconde main, une progression de 11%. (...)