Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Petit Matin Sud Radio, 5h-7h, Maxime Trouleau.
- 6h40 sur Sud Radio. Parlons donc ce matin de la santé mentale des Français.
- Grande cause nationale de Michel Barnier. Rebonjour docteur Christophe Schmitt.
- Bonjour, oui.
- Merci d'être avec nous. Je rappelle donc que vous êtes psychiatre, président de la Conférence Nationale des Établissements Spécialisés en Psychiatrie.
- Oui. Santé mentale, grande cause nationale de Michel Barnier, vous dites ce matin, enfin ? Oui, parce que je pense qu'il est important de mettre le focus.
- Tous les Français, je pense, sont aperçus qu'ils avaient une santé mentale pendant la période Covid, d'où peut-être l'augmentation qu'on a aujourd'hui dans les demandes de soins qu'on peut constater tous les jours.
- Il y a vraiment eu un avant-après Covid ? Oui, il y a eu un avant.
- Il y a eu un avant et un après Covid, en particulier pour les jeunes, adolescents et jeunes adultes.
- Est-ce qu'on sait à peu près, est-ce qu'on connaît un peu les chiffres de Français qui souffrent de ces troubles, que ce soit psychiques ou même psychiatriques ? Alors là, c'est les chiffres, on va dire, de l'assurance maladie.
- En tout cas, 8 millions de personnes ont eu un remboursement concernant une affection psychiatrique.
- Et un traitement qui va avec, ce qui est quand même très important.
- Alors, parlons du futur.
- Donc, il y a eu ces mots, grande cause nationale.
- Qu'est-ce que tout cela doit engendrer ? Qu'est-ce que vous attendez de ces futures années ? En tout cas, à la fin du quinquennat d'Emmanuel Macron, qu'est-ce que vous attendez de la part des politiques ? Alors, le défi aujourd'hui, c'est de construire une offre de soins graduée qui permet à tous d'accéder aux soins, quel que soit l'endroit où il est.
- Aujourd'hui, il y a 3 100 centres médicaux.
- 3 100 centres médicaux psychologiques en France, dont 1 300 qui sont ciblés sur les enfants et les adolescents, qui génèrent 26,6 millions d'actes par an.
- Donc, c'est quand même très conséquent.
- Néanmoins, ce n'est pas suffisant pour pouvoir permettre à tous d'être soignés de façon équitable.
- Donc, il faut faire plus et il faut plus aussi, plus d'argent notamment ? Alors, pas obligatoirement plus d'argent, mais il faut arriver, puisqu'il y a aujourd'hui une grosse difficulté à trouver des psychiatres, et en particulier des psychiatres d'enfants et d'adolescents.
- Donc, il faut aussi diversifier les acteurs, et je pense en particulier aux psychologues et aux infirmiers de pratiques avancées.
- Ce que vous nous dites ce matin, c'est qu'il y a une vraie pénurie de psychiatres.
- Comment on l'explique, ça ? Alors, paradoxalement, il y a 15 500 psychiatres en France, mais qui sont d'une part âgés, donc qui vont partir à la retraite, et puis qui sont inégalement répartis sur le territoire.
- Voilà.
- Parallèlement, les besoins ont été grandissants ces dernières années.
- Et puis peut-être aussi qu'on a tendance à trop orienter vers le psychiatre, et comme je le disais, à ne pas diversifier les acteurs qui...
Transcription générée par IA