Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Petit Matin Sud Radio, 5h-7h, Maxime Trouleau. 6h40 sur Sud Radio. Parlons donc ce matin de ces voleurs de bois qui sévissent un petit peu partout en France, notamment dans l'est de la France. Rebonjour, Antoine Damécourt. Bonjour, Maxime. Merci d'être avec nous en direct sur Sud Radio.
- Vous êtes, je le rappelle, le président de France Sylvain, la fédération des propriétaires forestiers et de la forêt privée.
- Que se passe-t-il, Antoine Damécourt ? Ces vols de bois, est-ce qu'ils se multiplient cette année ? Est-ce que c'est un phénomène nouveau ? Alors non, merci d'en parler. C'est pas un phénomène nouveau, mais il est en hausse. On voit de plus en plus de cas.
- Alors c'est pour l'instant en proximité des frontières. Donc c'est le Grand Est où c'était un peu plus la frontière espagnole il y a quelques années.
- Et donc il y en a. Mais vous savez, la forêt privée...
- C'est 3 500 000 particuliers qui sont propriétaires de forêts plus ou moins grandes, qui n'habitent pas toujours à proximité de leurs forêts.
- Donc ils, quelquefois, se rendent compte des dégâts un petit peu tard. Donc c'est vrai que c'est des réseaux criminels qui profitent, évidemment.
- C'est facile de faire de l'argent avec des choses qui ne sont pas à eux. Ils interviennent vite et ils coupent de façon anarchique n'importe quoi, alors que les forestiers, eux, gèrent leurs forêts durablement depuis des générations.
- Justement, parlons de ces actes de vandalisme. Je le disais juste avant la pause. Dans l'Est de la France, 46 chênes ont été rasées, j'imagine, dans la nuit ou peut-être même en pleine journée.
- Mais comment ? C'est un mode opératoire. C'est quand même assez impressionnant. Un chêne, c'est entre 50 et 80 cm de diamètre. Comment fonctionne-t-il ? En fait, vous savez, quand vous êtes un peu loin de votre forêt, les gens autour pensent... C'est comme quand vous vous faites cambrioler en ville.
- Souvent, les gens disent « Non, on n'a rien vu », etc. Donc si vous êtes un peu loin, les gens ne voient pas. Ils pensent que c'est une coupe qui est organisée, que c'est le propriétaire qui a organisé la coupe. Et du coup, personne ne se plaint. Et puis on s'en rend compte après. Et puis eux, ils vont très vite.
- Et ils ne sont en général pas locaux. Donc les camions arrivent et puis ils partent avec ça. Le problème, c'est que c'est une atteinte à la fois écologique, parce que la biodiversité, dans une parcelle, on ne coupe pas n'importe quoi. On fait en fonction de documents de gestion, etc. Alors qu'eux coupent tout ce qui les intéresse.
- Donc c'est un peu du grand n'importe quoi. Ensuite, il n'y a pas d'assurance. Donc économiquement, le propriétaire, il se retrouve... Il n'a que ses yeux pour pleurer.
- Mais c'est compliqué. Et puis c'est moral, parce que c'est comme un cambriolage. C'est compliqué pour le propriétaire.
- Même si il y a la différence,...
Transcription générée par IA