Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Petit Matin Sud Radio, 5h-7h, Benjamin Gleize.
- Sud Radio 6h40, le Premier ministre l'a affirmé, Michel Barnier fait de la lutte contre les déserts médicaux l'une de ses priorités.
- Pour cela, il propose notamment ceci, il propose aux internes, Français et étrangers, volontaires, de s'engager à exercer dans les territoires qui manquent le plus de médecins.
- Le tout grâce à l'accompagnement de l'État et des collectivités territoriales.
- Bonjour Kylian Lelgoirche.
- Bonjour.
- Vous êtes toujours avec nous, président de l'intersyndicale nationale interne.
- Comment réagissez-vous d'abord à cette proposition du Premier ministre ? Avec inquiétude, curiosité ? Alors déjà, l'accès aux soins aujourd'hui, c'est une préoccupation majeure des internes.
- On est conscient des difficultés.
- Quand on est aux urgences, on a toujours des patients qui nous disent « je suis venu aux urgences parce que je n'avais pas de médecin traitant ».
- Quand on travaille dans les services de consultation, on voit les délais qui se rallongent, que ce soit à l'hôpital ou dans la ville.
- Donc ce programme.
- Le programme Hippocrate, il vient un peu en prolongement d'un dispositif.
- C'est le nom, effectivement, « programme Hippocrate », c'est le nom de ce projet, ce programme qu'il veut mettre en place, le Premier ministre.
- Tout à fait.
- Le programme Hippocrate que le Premier ministre veut mettre en place, ça vient un peu dans le prolongement d'un dispositif qui existait déjà, d'incitation à aller exercer dans les zones de soudance contre une rémunération mensuelle.
- Donc finalement, ça serait une sorte de modification d'un dispositif qui est déjà aujourd'hui en place.
- Après, ce qui nous interpelle, c'est le nom qui est utilisé, « Hippocrate », qui renvoie directement à notre serment d'Hippocrate que l'on prononce à la fin de nos études médicales.
- Et je trouve que ça sous-entend un peu qu'il y aurait des bons médecins de la descendance d'Hippocrate qui s'engagent pour l'accès aux soins, un terme moralisateur, alors que la responsabilité de l'accès aux soins, on nous le raboiche tous les ans lors du budget de l'État.
- Et au quotidien, les internes, on est en première ligne pour l'accès aux soins.
- On présente 40 % du personnel médical à l'hôpital avec une moyenne de temps de travail, de 60 heures par semaine.
- Donc, on nous fait porter rapidement la responsabilité du baisse du nombre de médecins en France issus des décisions des 30 dernières années.
- Ce qui sous-entend, au final, c'est qu'il n'y a pas assez d'internes, peut-être, qui sont présents sur des secteurs, des territoires où il n'y a pas assez de médecins.
- C'est un peu ce qui sous-entend, finalement, le problème de l'instant.
- Aujourd'hui, le vrai problème, c'est qu'on n'est pas assez nombreux en termes de médecins.
- Ce n'est pas un problème de répartition, c'est un problème de nombre.
- Quand on n'a pas assez de beurre pour tartiner, tartiner, ça tartine, mais on ne peut pas tout la tartiner.
- C'est exactement pareil pour les médecins.
- On n'en a pas suffisamment, donc il faut en former plus pour...
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