Retranscription des premières minutes du podcast :
- « Le Petit Matin Sud Radio, 5h-7h, Benjamin Gleize. » « 6h40, soyez les bienvenus si vous nous rejoignez sur Sud Radio.
- La vie en vrai, je vous le rappelle, on en parlait il y a quelques instants, cette découverte inquiétante des pesticides dont certains interdits ont été retrouvés dans les cheveux et les urines de 70 enfants du côté de la Rochelle, zone touchée par une multiplication des cancers pédiatriques.
- Franck Rinchet-Girolet, rebonjour. » « Rebonjour. » « Vous êtes avec nous ce matin, on a besoin de comprendre, vous êtes le co-président de l'association Avenir Santé Environnement, votre association qui a financé ces analyses.
- Selon cette étude, des enfants sont imprégnés de pesticides dont certains interdits.
- Je le disais, comment se fait-il qu'on retrouve ces pesticides s'ils sont interdits ? Franck Rinchet-Girolet. » « Déjà, pour vous expliquer rapidement, effectivement, notre association est née suite à une alerte lancée par le CHU de Poitiers en 2018 par un médecin qui a vu plusieurs enfants arriver, déclarer du même village et déclarer des cancers.
- Et on s'est tout de suite intéressé à ce qui se passait aussi dans l'environnement.
- Est-ce que des facteurs environnementaux extérieurs pouvaient jouer un rôle, aggraver ou déclencher des pathologies ? Et on a eu la chance à ce moment-là d'avoir une agglomération qui était relativement volontariste et qui a commencé à produire de la donnée sur les polluants industriels, les polluants agricoles.
- Et on a un vrai souci sur notre territoire puisqu'on a une contamination masse, relative des milieux aux pesticides qui est éprouvée.
- On est sur une plaine céréalière, on a en moyenne entre 30 molécules présentes dans l'air, on a eu des contaminations de l'eau, on a des riverains qui ont fait des tests sur leur potager.
- Et malgré toutes ces alertes, et malgré le fait qu'il y ait une étude d'Inserm qui explique qu'il y a une surincidence de cancer pédiatrique, les pouvoirs publics n'ont jamais lancé de recherche en santé environnementale pour essayer de connaître le niveau d'imprégnation des populations sur notre territoire.
- Et nous, c'est un projet qu'on a mené de long terme.
- On a récolté des fonds pour ça et on a décidé, dans ce contexte-là, de financer, d'auto-financer des tests sur les urines et les cheveux de 72 enfants du territoire pour essayer de connaître leur niveau d'imprégnation.
- On a dévoilé les résultats le week-end dernier et on a la capacité de dire qu'on a, sur les 72 enfants qui ont été testés, on a relevé 45 molécules de pesticides dans les cheveux et 12 dans les urines.
- Et ce qui est relatif.
- Ce qui est relativement intéressant avec cette étude d'imprégnation, c'est qu'on a la capacité de dire que certains sont des pesticides agricoles, d'autres sont des pesticides domestiques et d'autres sont des pesticides dus à l'alimentation.
- Alors lesquels de ces pesticides sont aujourd'hui interdits et on les retrouve justement dans les cheveux, les urines de ces enfants ? Alors il y en a...
Transcription générée par IA