Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Petit Matin Sud Radio, 5h-7h, Benjamin Gleize.
- 6h40 Sud Radio, la vie en vrai en Ardèche, un village de 300 habitants cherche agriculteurs pour dynamiser la commune.
- Direction ce matin Saint-Vincent de Durfort, là-bas la mairie a acquis un terrain agricole pour attirer la jeune génération.
- Pour en parler, j'ai donc le plaisir d'accueillir la maire de ce village, Anne Thérault, dont en ville, rebonjour.
- Rebonjour et plaisir partagé, Benjamin. Merci de nous ouvrir votre antenne.
- Avec grand plaisir, parce que c'est vrai que c'est un phénomène qu'on voit de plus en plus, des collectivités qui achètent des terres agricoles.
- Vous, comment elle vous est venue, cette idée, Mme la maire ? Alors déjà, c'est vraiment un projet d'une équipe municipale. On avait cette idée derrière la tête.
- La commune, depuis des années, rachetait comme ça des parcelles dans l'espoir un jour soit de refaire un remontement, soit effectivement d'accompagner des installations.
- Clairement, chez nous, on a une déprise agricole qui est digne des chansons de Jean Ferrat, clairement.
- Donc les enfants des exploitations reprennent pas.
- C'est le fameux problème de la succession. Les agriculteurs n'arrivent pas à trouver de successeurs, quoi.
- Voilà. Et deuxièmement, du coup, pour accueillir des gens de l'extérieur, on sait que le premier point bloquant, ça va être le foncier.
- Donc effectivement, quand une ferme d'une très ancienne famille ici, qui n'avait plus de successeurs, a été mise à la vente, on a saisi l'opportunité. On a acheté ce foncier-là avec cette ferme-là. Et puis on s'est, dans un premier temps...
- Donc on a mis, pour vous donner une idée quand même, on a une petite commune. On a mis l'équivalent de notre budget dans ce projet-là.
- Ah oui ? Ah oui, oui, oui. On a des petits budgets. Donc forcément, il faut aussi savoir que...
- Bien sûr.
- En agriculture rurale de montagne, on a des petites unités de production agricole. Pour nos collègues qui nous écoutent en Gironde, eux, ils ont des surfaces beaucoup plus larges. Chez nous, c'est beaucoup plus étroit. Et donc on a investi, acheté cette ferme.
- Et chacun a mis la main à la pâte. On a redistribué les espaces, créé deux logements. Et donc un logement est déjà en location.
- Et le second sera dédié justement à l'habitation.
- Bien sûr. Sur place, parce qu'on ne fait que le deuxième point. Quand on veut exploiter et produire correctement, il faut être sur place.
- Il faut être sur place. Il ne faut pas en plus prendre sa voiture le matin pour aller travailler derrière.
- Ce que vous cherchez, donc, c'est à dynamiser aussi d'une certaine manière le territoire et votre commune à travers un jeune agriculteur qui pourrait rejoindre la commune.
- Oui, oui. Une jeune agricultrice. Bien sûr. Oui, oui. Vous avez tout à fait raison.
- Voilà. Donc nous, on est dans un premier temps... Oui.
- ...sans une opération blanche. C'est-à-dire que ça ne va rien coûter à notre contribuable. Et puis effectivement, on s'est rendu compte qu'une...
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