Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Petit Matin Sud Radio, 5h-7h, Maxime Trouleau.
- 6h40 sur Sud Radio. Parlons donc ce matin des déserts médicaux, de ce concept médecin solidaire qui tente de lutter contre ces déserts médicaux.
- Merci François Grosse d'être notre invité. Je rappelle, vous êtes donc médecin généraliste en cumul emploi-retraite.
- Expliquez-nous ce concept de médecin solidaire. C'est des généralistes, des médecins généralistes qui se relaient, c'est ça ? Tout à fait. En fait, c'est une idée que nous devons à notre collègue Marcel-Marie Jardel.
- C'est essentiellement une convergence de bonne volonté. Les déserts médicaux ne manquent pas, ils sont de plus en plus nombreux.
- Les mairies, les communes qui sont impactées sont de plus en plus nombreuses.
- Les autorités sont impactées.
- Les mairies acceptent de coopérer. Et finalement, le concept est extrêmement simple.
- Les mairies fournissent des locaux, des équipes de façon complète. On organise des équipes d'encadrement, secrétariat, accueil technique, avec l'aide, le support logistique des ARS, c'est-à-dire de l'État, avec l'aide également des départements, des collectivités.
- Et les médecins qui acceptent de donner une semaine de leur temps de temps en temps, heureusement, ça ne manque pas.
- Comment ça marche ? Est-ce que ce sont les villes, les communes, les mairies qui viennent vous voir en disant « on n'a plus de médecins, il y a urgence, on a besoin de vous » ? Ou alors c'est vous, à l'inverse, qui démarchez les communes pour essayer de lutter contre ces déserts médicaux ? Nous démarchons les communes en fonction des informations de terrain dont nous disposons pour faire cette proposition.
- Dans des endroits qui n'ont plus de médecins depuis longtemps.
- À combien de communes vous estimez le nombre de ce concept de médecins solidaires aujourd'hui en France ? C'est inchiffrable parce que la situation évolue toujours très vite.
- On est dans un creux démographique qui va continuer encore pendant un certain temps.
- Et donc ce chiffre est impossible à donner.
- En tout cas, ce qui est certain, c'est que nous ne manquons pas de bonne volonté.
- Mais vous assurez donc du coup la possibilité...
- Pour des habitants, parfois des communes, de quelques dizaines d'habitants, quelques centaines d'habitants, d'avoir un médecin généraliste.
- Mais donc ce n'est pas tout le temps le même.
- Il y a un relais, c'est ça.
- Et chaque jour, on peut trouver un médecin différent.
- Mais qui permet quand même tout de même d'avoir l'accès aux soins pour des milliers de Français.
- Nous donnons une semaine de notre temps, chacun à notre tour.
- C'est-à-dire que dans un centre médical de médecins solidaires, un nouveau médecin arrive pour travailler tous les lundis matins et repart le dimanche suivant.
- Voilà.
- Combien y a-t-il de médecins au sein de Médecins Solidaires, François Grosse ? Plusieurs centaines maintenant, parce que le concept fonctionne très bien et ça se propage extrêmement vite.
- Et grâce aux médias, aux journalistes, nous arrivons à faire connaître notre initiative.
- On vous donne justement la parole ce matin, François Grosse.
- Vous êtes d'ailleurs médecin généraliste.
- Vous...
Transcription générée par IA