Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le petit matin Sud Radio, 5h-7h, Maxime Trouleau.
- 6h39 sur Sud Radio. Son chien lui a donc peut-être sauvé la vie.
- Lui c'est Pierre-Albert Spaccesi, collaborateur viticole à la Chambre d'agriculture Corse et une simple cueillette aux champignons a failli lui coûter la vie.
- Merci Pierre-Albert d'être en direct ce matin sur Sud Radio avec nous.
- Je vous en prie.
- Comment une simple promenade finalement a engendré la mobilisation d'une centaine de personnes, 40 gendarmes, 50 pompiers, un hélicoptère pour vous retrouver.
- Racontez-nous votre histoire.
- Le matin je pars cueillir quelques champignons aux alentours des 11h.
- Je ne compte pas traîner puisqu'il y en a beaucoup.
- Et je vais dans un coin qui est un petit peu en dévers, sous des pins et sous des chaînes.
- Et là je glisse sur un rocher.
- En glissant sur le rocher, le rocher je le prends dans le dos.
- C'est là que je me casse probablement les deux côtes.
- Et je dévale.
- Je dévale un peu plus bas, un peu plus en contrebas.
- Et donc je suis plutôt désorienté.
- J'ai du mal à récupérer un peu mes esprits de suite.
- Et là, quand je me remets sur mes deux pieds, je pars vers un chemin en suivant mon chien.
- Et je me rends compte assez rapidement que je ne reconnais plus trop le sentier, je ne reconnais plus trop où je suis.
- Donc là j'essaie de me repérer, j'essaie de me localiser.
- Je ne suis pas paniqué du tout.
- Non, parce que je connais très bien.
- Je sais vraiment où je suis normalement.
- Sauf que là, je ne prends pas mes repères.
- Et comme j'ai perdu un peu mes repères et les sentiers, je me demande si je vais réussir à retrouver le sentier.
- Donc je cherche, je cherche, je cherche.
- Et rapidement j'essaie de remonter vers ce qui me semble être le nord par rapport où je suis arrivé.
- Mais je ne retrouve plus le chemin.
- Donc le temps de commencer un peu à s'arrêter.
- C'est coulé.
- Et il fallait que je trouve une solution parce que j'avais vu la météo.
- Je savais qu'un orage arrivait et je ne voulais pas passer la nuit avec l'orage en forêt.
- Donc je suis descendu dans le cours de la rivière parce que je pensais que c'était là où je pouvais trouver le meilleur abri.
- Et j'étais sûr que si demain j'étais bloqué, les secours et les recherches dans l'île de la rivière, c'était plus facile pour eux de me trouver dans cet endroit dégagé que dans cette forêt de chêne ou de pin qui est plutôt dense là-haut au village.
- Pierre-Albert, vous n'aviez pas...
- Aucun moyen, à ce moment-là, de contacter qui que ce soit ? Je n'avais pas mon téléphone.
- J'étais parti pour un quart d'heure, vingt minutes.
- Et je n'avais rien pris, ni mes cigarettes et mon briquet.
- J'avais juste ma montre qui pouvait me géolocaliser.
- Mais le réseau là-haut est très, très capricieux.
- En plus, vous connaissiez bien le...
Transcription générée par IA