Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Petit Matin Sud Radio, 5h-7h, Maxime Trouleau.
- 6h40 sur Sud Radio. Cela fait partie donc de ces métiers qui ont quasi disparu avec l'industrialisation et la mondialisation, mais un métier qui tente tout de même de survivre grâce à des passionnés, des défenseurs du made in France.
- Merci, Julia Tissot-Gaillard, d'être notre invitée ce matin en direct sur Sud Radio.
- Je rappelle que vous êtes la PDG de l'entreprise fournivale Altesse.
- Qu'est-ce que le métier d'artisan brossier exactement ? Expliquez-nous et que fabriquez-vous dans votre entreprise ? Alors nous, on est spécialisé dans la brosse à cheveux depuis 1875, située à Mouy-d'Anloise, qui est le berceau de la brosserie française.
- Et depuis presque 150 ans, on s'efforce de perpétuer un savoir-faire ancestral en respectant des critères d'excellence, en utilisant des matériaux d'excellence aussi.
- Parce que ça fait toute la différence entre une brosse à cheveux qui est utile et apporte beaucoup de soins pour les cheveux, ou une brosse à cheveux qui ne sert à rien.
- Alors j'imagine qu'il y a justement une certaine fierté de défendre ce savoir-faire français de plus d'un siècle.
- C'est pas facile, c'est pas chose aisée. Votre métier est aujourd'hui peut-être menacé ? Alors aujourd'hui, il se porte mieux, au contraire que par le passé, avec les importations asiatiques qu'on a pu avoir depuis des décennies en grande distribution.
- Et évidemment, la pression sur les prix qu'il y a pu avoir, à l'époque, on avait tous des brosses en poils de sanglier, ça s'est perdu.
- On est passé sur du plastique et du picoplastique qui, en réalité, arrachent le cheveu.
- Donc aujourd'hui, avec le « made in France » qui revient en avant, avec la conscience des consommateurs d'essayer de ne plus consommer des produits qui se jettent, qui sont très peu chers, fabriqués à l'autre bout du monde, Hum.
- et qui sont en plus mauvais pour vos cheveux, ça nous aide beaucoup.
- Alors vous nous le dites, ça va mieux du côté de ce savoir-faire. Mais du côté de l'entreprise fournivale d'Altès, ça n'a pas toujours été simple. Votre maison existe depuis 1875. Je crois qu'il y a eu des hauts et des bas.
- Tout à fait, tout à fait. Comme je vous le disais, ça a été compliqué, étant donné la pression qu'il y a eu sur les prix, la concurrence venue de l'étranger et la recherche.
- Et la demande par la grande distribution de produits toujours moins chers. Donc évidemment, ça... Et le coût de la vie, le coût de la fabrication en France, ça a tué tout ça, évidemment. Donc en 2005... En décembre 2005, la société était en liquidation et puis a été reprise. Et maintenant, on se spécialise sur le haut de gamme aussi. On fait encore des produits pour la grande distribution.
- On simplifie au maximum nos produits pour qu'il y ait le moins de moins d'œuvres possibles sur ce produit. Mais oui, les produits de qualité, le capillaire qui est en plein boom depuis...
Transcription générée par IA