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Par avec Laurent Dona

Prisons : l’objectif des 15 000 places supplémentaires d’ici 2027 n'est pas réalisable, prévient Didier Migaud


Prisons : Didier Migaud enterre l’objectif de 15 000 places supplémentaires promis par Emmanuel Macron en 2017
Les invités

Retranscription des premières minutes du podcast :

- Le Petit Matin Sud Radio, 5h-7h, Benjamin Gleize.
- Sud Radio, 6h40, la vie en vrai. Le garde des Sceaux, Didier Migaud, enterre l'objectif des 15 000 places de prison supplémentaires d'ici 2027.
- C'était une promesse d'Emmanuel Macron. L'objectif ne sera pas atteint. Aujourd'hui, seulement 4 500 nouvelles places ont été livrées.
- Laurent Donat, vous êtes toujours avec nous. Bonjour. Oui, bonjour.
- Et merci d'être sur Sud Radio ce matin. Vous êtes secrétaire local adjoint FO Justice.
- Comment expliquez-vous qu'on n'arrive pas à construire comme ça de nouvelles places de prison ? J'ai envie de dire à qui la faute, Laurent Donat ? Alors à qui la faute ? D'abord, si vous le permettez, j'aimerais commencer par quelques chiffres concernant la détention.
- Aujourd'hui, d'ici quelques jours, quelques semaines, on va dépasser les 80 000 détenus hébergés.
- Ça fait un taux d'occupation de 120.
- On est le 3e plus mauvais élève en Europe.
- Et donc, comme vous l'avez dit, le gouvernement a annoncé que les 15 000 places ne seraient pas atteintes pour 2027.
- Donc des conditions de travail déplorables pour les personnels, mais aussi un échec de la politique de réinsertion des détenus.
- Alors concernant la responsabilité, puisque c'était votre question, elle est clairement celle du gouvernement, c'est lui qui conduit et qui impacte la politique pénale.
- J'aurais deux exemples, si vous voulez, pour vous expliquer un petit peu.
- Le premier, c'est concernant les auteurs de violences intrafamiliales.
- Il y a quelques années de ça, la politique pénale avait été misée sur cet objectif de réduire ces infractions.
- Et donc, le pouvoir politique a ordonné au parquet de sensibiliser, d'augmenter les dossiers présentés devant les juridictions.
- Et donc, du coup, on a vu arriver en détention ces auteurs.
- Sauf qu'à l'époque, pas de place de prison en plus, pas de formation spécifique pour les personnels.
- Donc, très clairement, le travail, on ne nous donne pas les moyens de faire notre travail comme il faut.
- Oui, Laurent Donat, vous avez entendu les propos du ministre du Gard d'Esseau, Didier Migaud.
- Il dit aussi qu'il y a une responsabilité de la part...
- Eh bien, des élus locaux et puis des Français, globalement, qui ne veulent pas, en fait, d'avoir de nouvelles prisons près de chez eux.
- Ça aussi, ça joue ? Oui, je pense que ça joue, évidemment.
- Je pense que les prisons, tout le monde en veut, mais personne n'en veut une en face de chez soi.
- Bien évidemment, néanmoins, je pense que sur des choix forts, comme on doit le faire actuellement, et au vu de la surpopulation actuelle, il faut vraiment que le gouvernement, il prenne ses responsabilités.
- Et qu'il impose la construction de ces établissements pour pouvoir améliorer les conditions de travail des personnels et surtout remplir l'objectif de la politique de réinsertion des condamnés.
- C'est ce que propose le ministre.
- Il veut instaurer des procédures exceptionnelles pour un peu forcer la main, disons-le franchement, aux élus locaux.
- Ça va dans le bon sens ? Il faut...

Transcription générée par IA

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