Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Petit Matin Sud Radio, 5h-7h, Benjamin Gleize. Il est 6h40. Soyez les bienvenus si vous nous rejoignez sur Sud Radio.
- La vie en vrai, cette initiative originale dans les Pyrénées-Atlantiques. À Rondaille, un établissement scolaire a décidé d'installer pour ses élèves des toilettes sèches. L'idée, récupérer ses biodéchets pour en faire de l'engrais agricole. Bonjour, Philippe Bancon.
- Bonjour à tous et à toutes. Et merci d'être avec nous ce matin sur Sud Radio. Vous êtes le directeur du collège privé Saint-Vincent, donc à Rondaille. C'est pas banal, quand même, des toilettes sèches dans une école. Comment elle vous est venue, cette idée, Philippe Bancon ? On travaille sur les questions écologiques depuis déjà plusieurs années. Et devant l'urgence de toute cette question écologique, on questionne l'ensemble de nos pratiques, l'ensemble de nos installations. Donc quand il a fallu refaire entièrement nos toilettes, on a essayé de chercher les solutions les plus vertueuses.
- Et donc on a visité un établissement qui s'était lancé il y a déjà une dizaine d'années, dans le Gers, à Saint-Germais, qui avait installé des urinoirs masculins et des toilettes sèches gravitaires. Et ça a embarqué assez rapidement l'accord de tout le monde. Et donc on est allé un peu plus loin. On a installé également des urinoirs féminins secs.
- Et puis on est allé encore plus loin en installant une cuve pour collecter les urines qui sortent des urinoirs féminins et masculins.
- Et ça veut dire que vous avez plus de toilettes classiques aujourd'hui dans votre collège ? Non.
- Il n'y a plus de toilettes classiques. Il en reste quelques-uns pour les adultes, même s'ils ont eux aussi des urinoirs masculins et féminins.
- Voilà. Mais les enfants n'ont accès qu'à des toilettes sans eau. Et l'acceptation a été assez rapide, puisque...
- J'allais vous dire comment ont réagi les parents quand vous leur avez annoncé ce projet, et puis les enfants aussi, ouais.
- Quand on leur a annoncé, c'était d'abord un grand point d'interrogation. Et puis ils nous ont fait confiance, puisqu'on avait déjà testé les urinoirs féminins chez les femmes, chez les filles pendant un an.
- C'était le plus compliqué à mettre en place, peut-être ? Oui.
- Les urinoirs pour les femmes, ouais. C'est ça, en fait. Exactement.
- Ouais. Pour les garçons, ça ne change rien, d'autant plus que souvent, ils n'appuient pas sur le bouton. Donc ça ne change vraiment rien.
- C'est vrai. Pour les toilettes gravitaires, en fait, c'est un système un peu à l'ancienne, comme des latrines avec des composeurs dessous.
- Simplement, il y a une aspiration de l'air du haut vers le bas qui fait qu'il n'y a aucune odeur. Donc ça ne change pas la pratique non plus.
- C'est très simple à utiliser. Il n'y a que les urinoirs féminins qui changent de pratique, puisqu'il faut mettre le papier dans la poubelle.
- Et quand elles ont leurs règles, il faut aller dans les toilettes. Donc là, il y a un point d'intention. Donc c'est ça qui demande à...
Transcription générée par IA