Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Petit Matin Sud Radio, 5h-7h, Benjamin Gleize.
- Il est 6h40 sur Sud Radio. La vie en vrai, c'est une tradition française qui a du plomb dans l'aile.
- Le marché du vin s'effondre. On a changé notre façon de boire du vin.
- On parle désormais de déconsommation, mais des solutions existent.
- Martin Cubertafon, bonjour. Bonjour.
- Et merci d'être avec nous ce matin sur Sud Radio.
- Vous êtes maître de conférence à Sciences Po Paris, spécialiste du marché mondial du vin.
- Et vous avez ouvert cette semaine le salon Vinitex Eiffel de Bordeaux, qui se termine d'ailleurs aujourd'hui.
- Les Français consomment moins de vin qu'avant.
- Quelle est l'ampleur de cette tendance, Martin Cubertafon ? Alors au niveau français, effectivement, il y a une forte déconsommation.
- Si on se met sur un temps long, depuis 70 ans, on a divisé par 3 notre consommation.
- Et sur un temps court, on a perdu 15% dans les 10 dernières années.
- Et la CNIV, qui représente le vin en France, prévoit une baisse de 22%, soit un cinquième dans les 12 prochaines.
- C'est-à-dire que ça décroît fortement.
- Ça s'accélère.
- Non, c'est continu, mais c'est dû au changement de génération.
- Les anciens buvaient tous les jours.
- Aujourd'hui, on boit une seule fois par semaine.
- Donc c'est complètement différent.
- L'aspect positif, c'est qu'on dépense un peu plus pour chaque bouteille qu'on le faisait auparavant.
- Ça, c'est au niveau français.
- Et au niveau mondial, il y avait des relais de croissance, qui étaient les États-Unis, depuis longtemps, qui se sont arrêtés de croître eux aussi.
- Et la Chine, qui a cru à un moment, mais qui a divisé par 3.
- Elle a sa consommation depuis 2012.
- Ce qui fait qu'aujourd'hui, les 15 premiers pays sont dans le rouge.
- Et le marché mondial a perdu un sixième depuis 5 ans.
- Donc effectivement, c'est un tableau très négatif qu'il faut nuancer.
- C'est le vin rouge qui décroît.
- Le vin blanc est en augmentation.
- Et les bulles sont en augmentation également.
- Alors consommation du vin, et notamment du rouge, j'entends bien, en baisse.
- Et pourtant, on a des hospitalisations qui augmentent à côté de ça à cause de l'alcool.
- Comment vous l'expliquez ? Parce que...
- Voilà, dit comme ça, ça peut surprendre.
- Alors effectivement, votre question est étonnante.
- Mais alors, je ne suis pas médecin, mais il faudrait voir la part du vin dans ces hospitalisations-là.
- A priori, le binge drinking n'est pas trop fait à partir de vin, sauf erreur de ma part.
- Oui, alors je parlais, oui, au niveau de l'alcool en général, pas forcément du vin.
- Je me suis mal exprimé.
- Mais ça veut dire qu'on va consommer...
- Vous dites, c'est le binge drinking.
- Ça veut dire qu'on va consommer moins régulièrement.
- Mais quand on consomme, on consomme fortement.
- Alors, non, non, pas du tout.
- Je me suis mal exprimé.
- Je vous parlais de la consommation de vin.
- La consommation de vin, historiquement, est liée au repas en France et dans beaucoup de pays.
- Et elle...
Transcription générée par IA