Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Petit Matin Sud Radio, 5h-7h, Benjamin Gleize.
- Sud Radio, il est à 6h38, la vie en vrai.
- Cette question, pour lutter contre l'absentéisme scolaire, faut-il sanctionner les parents ? À Narbonne, 57 parents d'élèves ont été condamnés à des amendes allant jusqu'à 750 euros par absence non justifiée.
- Isabelle Pinatel, vous êtes toujours avec nous, bonjour.
- Oui, bonjour.
- Merci d'être avec nous ce matin, présidente de la Fédération des parents d'élèves pour le département de l'Aude.
- Comment avez-vous réagi déjà à ces condamnations ? Assez mal, parce que, bon, est-ce qu'une sanction financière est la solution dans ce cas-là ? Personnellement, et je pense que beaucoup de parents trouvent que non.
- Même si, effectivement, en France, l'instruction est obligatoire.
- De 3 à 16 ans, ça, c'est un fait et ce n'est pas négociable.
- L'école n'est pas négociable.
- Mais qui dit obligation, dit aussi une obligation de moyens d'accompagnement éducatif qui doivent être mis en place au plus près des absences et des carences éducatives qui peuvent être détectées auprès des familles.
- Et là, c'est un peu là où je pense qu'on est un peu, en France, dans un aveu d'échec.
- C'est global, puisqu'on en arrive aujourd'hui à sanctionner les parents financièrement par manque de moyens, tout simplement.
- Ce qui est la loi, Isabelle Pinatel, c'est la loi qui est appliquée.
- Vous avez dit que l'instruction est obligatoire jusqu'à 16 ans.
- Oui, de 3 à 16 ans, oui, tout à fait.
- Aujourd'hui, c'est la loi.
- Là, on parle de familles plus dans le second degré, donc collèges, lycées, où, effectivement, les élèves auraient...
- de nombreux jours d'absences injustifiées.
- Donc là aussi, on peut se poser la question, est-ce que si ces absences étaient justifiées, est-ce que le parquet aurait été saisi ? Moi, c'est la question que je pose, et je pense que non.
- Donc, certes, la loi est appliquée, mais encore une fois, moi, je vous dis, si tous les moyens étaient mis en place, que ce soit dans l'éducation nationale, mais aussi dans les politiques de la ville, dans les politiques rurales, pour aller chercher ces familles, parce que, concrètement, ce sont quand même des familles qui sont très éloignées de l'école, on n'en serait peut-être pas là aujourd'hui.
- J'entendais le procureur, M. Eric Camus, qui disait que tout était mis à disposition de ces familles.
- Mais bon, il faut quand même poser les choses.
- Ces familles, je viens de vous le dire, sont quand même très éloignées de l'école.
- Il a reconnu que c'était aussi des familles qui étaient dans une situation, de très grande précarité, en très grande souffrance.
- Et effectivement, je pense que ces familles-là, ce n'est pas la démarche pour toute famille normale de mettre leurs enfants à l'école.
- Pour ces familles-là, ce n'est pas forcément, je ne vais pas dire une priorité, parce que n'importe quel parent veut que ses enfants réussissent.
- Vous ne trouverez jamais aucun parent qui dit, non, moi, je ne veux pas que mes enfants réussissent dans...
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