Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Petit Matin Sud Radio, 5h-7h, Benjamin Gleize.
- 6h38, Sud Radio, la vie en vrai à Mayotte, la population manque de tout.
- Cinq jours après le passage du cyclone Chido, l'état de calamité naturelle exceptionnelle a été activé.
- Emmanuel Macron est attendu sur place aujourd'hui dans quelques petites heures avec 4 tonnes de frais alimentaires et sanitaires mais aussi des secouristes.
- Le bilan humain encore très provisoire est désormais de 31 morts mais les autorités redoutent des centaines, voire des milliers de victimes. Nous sommes donc avec Chamsidi Nassani, bonjour.
- Oui, bonjour.
- Et merci d'être avec nous, vous êtes le président de l'union des associations maoreses en Gironde.
- Vous avez de la famille sur place à Mayotte, comment vont-ils déjà ? Est-ce que vous arrivez à avoir de leurs nouvelles, Chamsidi Nassani ? Alors, le peu de nouvelles qu'on a, ils vont bien mais voilà, il manque de tout, comme vous avez tout dit, il manque de tout.
- Il manque de tout, c'est-à-dire ? Il manque de tout, il manque de nourriture, il manque d'eau.
- Pas d'eau, pas d'électricité.
- Et comme Mayotte, c'est des agriculteurs, la plupart des champs ont été ravagés, donc ils ont doublement tout perdu.
- Certains ont perdu leur toit et leur champ.
- Ils ont tout perdu.
- Qui avez-vous sur place ? Vous avez de la famille, des proches, c'est cela ? J'ai mon père et ma mère sur place, j'ai pu avoir ma mère deux fois.
- Et tout ce qu'elle me dit, ben écoute, là actuellement, il nous manque de l'eau, pas d'électricité.
- Et les dernières nouvelles ne sont pas bonnes du tout.
- C'est-à-dire ? Les dernières nouvelles ne sont pas bonnes du tout ? D'après le directeur d'EDM France hier, ils ne savent pas comment ils auront l'électricité, mais ils partent sur deux, trois mois.
- Deux, trois mois sans électricité ? Si on a bien compris ce qu'il a dit hier, on est parti sur deux, trois mois.
- Mais déjà, comment est-ce que c'est possible dans un territoire de la République ? Vous êtes scandalisé ? Je ne suis plus que scandalisé, je suis énervé.
- On ne découvre pas le cyclone aujourd'hui.
- Sur les territoires d'outre-mer, on ne le découvre pas ce cyclone-là.
- Il y a 20 ans, il y a eu Dina à La Réunion, que j'ai vécu.
- Ils n'ont pas attendu deux mois pour avoir de l'électricité.
- Comment vous l'expliquez ça, James-Sidney Hassani ? Est-ce que vous l'expliquez déjà ? Ben, je n'ai pas de mots. Je ne sais pas comment l'expliquer, parce que je pense que ma mère, c'est un territoire de la République.
- Et dans telle situation, il est inacceptable. Il est inacceptable, en fait.
- On ne peut même pas l'expliquer.
- Vous avez l'impression d'avoir été abandonné, que les Mahorais ont été abandonnés par l'État, par les politiques ? Oui, moi, je le dis. Je le dis clairement, oui.
- Pas que ceux d'actuellement, mais il y a depuis longtemps, ils ont été oubliés.
- Et là, le cyclone, c'est un...
Transcription générée par IA