Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Petit Matin Sud Radio, 5h-7h, Benjamin Gleize.
- 6h39, Sud Radio, la vie en vrai des professeurs en colère en Alsace après l'agression de deux collègues par un élève.
- Ce dernier a été exclu, mais avec sursis. Serge Rossello, vous êtes toujours avec nous. Bonjour.
- Oui, bonjour, Benjamin.
- Vous êtes, Serge Rossello, coprésident du syndicat Action et Démocratie en ce qui concerne l'Académie de Strasbourg.
- Vous enseignez également dans ce lycée où l'agression a eu lieu, le lycée Thorez-Bugatti à Dilsac.
- Double agression, donc. C'était au début du mois. Que s'est-il passé exactement ? Racontez-nous, Serge Rossello.
- Alors ce mardi 3 décembre, un élève a insulté deux de ses enseignants et a agressé l'un d'entre eux en lui lançant une chaise au visage.
- Heureusement, l'enseignant a pu éviter cette chaise, mais il reste choqué. À l'heure actuelle, il est toujours en accident de travail.
- Combien de gens ont été...
- Depuis le 3 décembre, il est en accident de travail.
- Comment un élève en arrive à jeter une chaise sur un professeur ? C'est un geste qui paraît inimaginable, quoi.
- Oui, tout à fait. Après, ce genre d'agression arrive dans beaucoup d'établissements en France.
- Bien sûr.
- Ce qui nous a choqués, c'est pas l'agression en elle-même.
- C'est vraiment le résultat du conseil de discipline.
- Conseil de discipline qui s'est réuni. Je disais, il a été exclu, cet élève. Mais avec sursis, ça veut dire quoi, très concrètement ? C'est ça. Avec sursis, c'est qu'il est toujours dans notre établissement, mais il a juste changé de classe.
- Il a juste changé de classe. Je savais même pas que ça existait, l'exclusion avec sursis.
- Oui.
- Donc ça a choqué...
- Oui, ça a choqué beaucoup d'enseignants du lycée. Et c'est pour cette raison que mon syndicat Action et démocratie a décidé de poser 3 jours de préavis, de grève.
- De grève. Pour quand ? C'était cette semaine ? C'est cette semaine ? Ça a débuté mercredi jusqu'à vendredi.
- Jusqu'à donc aujourd'hui ? Aujourd'hui.
- Concrètement, mobilisation, pas de cours ? Euh... Donc... Mobilisation.
- On a fait une manifestation devant notre établissement mercredi. Et là, certains enseignants ne sont pas en cours.
- Après, nous, en tant que syndicat, on n'est pas un syndicat qui pousse à la grève. Mais là, il fallait marquer le coup.
- Et on est très bien conscients que chaque enseignant qui loupe une journée de cours perd un trentième du salaire.
- Bien sûr. Vous avez parlé avec la direction. Après cette décision au conseil de discipline, qu'est-ce qu'ils vous disent ? Euh... Que c'est une décision du conseil de discipline et qu'on peut rien y faire.
- Et pour eux, c'est normal.
- Ben, ça n'a pas l'air de les choquer. On a été reçus aussi par le recteur. Ça n'a pas l'air de les choquer non plus. C'est la décision du conseil de discipline.
- Et lors de cet échange avec le recteur, on a bien compris que c'est ce qui est demandé au chef d'établissement. C'est d'éviter le plus possible de...
Transcription générée par IA