Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, la vie en vrai.
- Bonjour Alain Fontaine.
- Bonjour.
- Merci beaucoup d'être avec nous, je suis ravi de vous accueillir parce qu'on va parler quand même d'un vrai sujet, le slogan de Sud Radio c'est parler vrai, la vie en vrai, on ne peut pas faire mieux que ce sujet.
- Ce sont les bistrots et les cafés français, c'est de vrais lieux de convivialité actuellement et vous avez annoncé vouloir demander votre inscription au patrimoine immatériel de l'humanité, c'est ça ? Tout à fait, puisque nous avons été, c'est la marche obligatoire, nous avons déjà été inscrits il y a quelques mois, enfin il n'y a pas très longtemps, au patrimoine immatériel français, donc la marche suivante, si on le désire, bien évidemment ce n'est pas une obligation, mais nous nous le désirons, nous l'avons même voté dans notre association, aller au patrimoine immatériel de l'UNESCO, au patrimoine de l'humanité, tout à fait.
- Et qu'est-ce que ça va changer si vous voulez, parce qu'il y a plein de gens qui se disent, bon c'est peut-être une démarche pour rien alors qu'en réalité c'est une vraie portée symbolique.
- C'est une vraie portée symbolique s'il y a bien un élément...
- Un élément en France, une façon de vivre, un art de vivre qui doit être sauvé, c'est celui-là, juste deux chiffres, 500 000 bistrots et cafés en 1900, aujourd'hui en 2024, on va dire 2025, moins de 40 000.
- C'est très souvent moins.
- C'est très souvent moins, c'est considérable, et c'est un panneau de notre démocratie naturelle qui peut disparaître.
- Quand je dis démocratie naturelle, c'est un endroit, vous l'avez dit fort justement dans votre introduction, c'est là où la liberté, l'égalité, la fraternité...
- sont le plus en avant, sont le plus mis en avant.
- On n'a pas besoin d'avoir comme les bâtiments publics sur le fronton, liberté, égalité, fraternité, ça se vit tous les jours, tous les jours dans les bistrots et les cafés.
- Et c'est ça qui est important.
- Mais il y a aussi...
- C'est parce que là, les femmes et les hommes peuvent vivre et parler comme ils veulent.
- C'est juste...
- Non, non, c'est la liberté.
- Et justement, quand on voit quand même cette sincérité, cette facilité, cette convivialité qu'il y a dans un bistrot dès qu'on y pousse la porte, on se demande comment ça a pu fermer, vous le disiez à l'instant, 13 fois moins depuis 1990.
- Qu'est-ce qui s'est passé en, allez, 30 ans pour que ce soit divisé par 13 ? Alors, c'est...
- C'est une tradition qui se perd, c'est-à-dire qu'on ne va plus prendre le café au zinc le matin ? Je ne vais pas tout vous dire parce que c'est très long, mais vous avez d'abord la déruralisation couplée avec la désindustrialisation qui ont fait que les bistrots ont disparu, les cafés ont disparu en province et dans les villages.
- Un village sans bistrot...
- Un village sans bistrot, c'est un village sans âme, qu'on soit terre, et...
Transcription générée par IA