Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Petit Matin Sud Radio, 5h-7h, Benjamin Gleize.
- 6h40 sur Sud Radio, la vie en vrai, c'est un arrêté municipal qui peut surprendre.
- Dans les Alpes-Maritimes, le maire de Breil sur Roya a décidé d'interdire toute catastrophe naturelle sur sa commune.
- Il y a un peu plus de 4 ans, on s'en souvient, la tempête Alex avait fait 18 morts dans la vallée de la Vésubie et dans la vallée de la Roya.
- Bonjour Sébastien Olaron.
- Bonjour.
- Et merci d'être avec nous ce matin sur Sud Radio.
- C'est vrai que, dit comme ça, ça peut faire sourire un arrêté municipal pour interdire les catastrophes naturelles.
- Mais le sujet est très sérieux. Pourquoi avez-vous décidé de prendre un tel arrêté municipal, M. le maire ? Je l'ai fait parce que j'ai appris il y a 6 mois que notre assureur mettait un terme à tous nos contrats au 1er janvier 2025.
- Et malgré toutes nos démarches pour essayer de trouver un nouvel assureur qui accepte de couvrir la commune de Breil sur Roya, nous avons même été jusqu'au tribunal administratif pour essayer d'obtenir une solution sans succès, j'en ai été réduit à me dire que la seule chose que je pouvais faire en l'absence d'assurance, c'était d'espérer qu'il n'y ait pas une catastrophe.
- Et puis je me suis dit, plutôt que de l'espérer, je vais essayer de l'interdire.
- Évidemment, c'était une réponse par l'absurde à une situation qui l'est encore plus, celle de voir le patrimoine public d'une commune non couvert face aux catastrophes naturelles ou à toute autre forme de sinistre.
- Une situation absurde, vous l'avez dit.
- On n'est pas dans l'obligation, quand on a une commune, de souscrire un contrat d'assurance ? Alors on est dans l'obligation d'être assuré pour la responsabilité civile, pour pouvoir ouvrir des crèches, des centres de loisirs, etc.
- On est obligé d'assurer nos véhicules qui circulent sur la voie publique, mais en revanche, pour les bâtiments municipaux, il n'y a pas d'obligation.
- Et aujourd'hui, nous sommes dans cette situation, nous sommes assurés pour les véhicules, pour la responsabilité civile, mais pas pour nos 70 biens immobiliers municipaux qui, si demain ils étaient touchés, un sinistre quel qu'il soit, devraient être financés intégralement par la commune sur ses fonds propres, ce qui évidemment aurait pour conséquence de la ruiner.
- Le risque d'inondation, la tempête Alex, on s'en souvient notamment, ça a été dramatique il y a un peu plus de 4 ans.
- C'est la justification officielle, on va le dire, ou pas ? Elle est assumée ou pas du côté de l'assurance auquel vous avez souscrit, qui était votre assurance depuis très longtemps ? Alors elle n'a pas été totalement assumée, le courrier qui résilient nos contrats disait que c'était des contrats, des contrats trop anciens, qui étaient obsolètes, qu'il fallait repartir sur de nouvelles bases.
- Mais évidemment, ils n'ont proposé aucun autre contrat derrière.
- Et dans certains médias, ils ont reconnu évidemment le lien avec la tempête Alex, ce qui est évident.
-...
Transcription générée par IA