Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le petit matin Sud Radio. 5h-7h. Benjamin Gleize.
- 6h38 sur Sud Radio. La vie en vrai après une nouvelle hausse du paquet de cigarettes, plus 1 euro en moyenne au 1er janvier.
- Le ras-le-bol des buralistes avec l'envolée des prix. Ils sont de plus en plus nombreux à être victimes de braquages.
- Exemple en Isère. En 2 semaines, un bureau de tabac a été braqué tous les 2 jours. Et nous sommes ce matin avec l'un de ces buralistes.
- Bonjour, Romain. Oui, bonjour à vous. Et merci d'avoir accepté de témoigner sur Sud Radio.
- Alors par sécurité, je donnerai ni votre nom ni la ville où vous vous situez exactement. Vous avez été braqué vous-même.
- C'était le 24 décembre dernier. Racontez-nous, Romain, qu'est-ce qui s'est passé exactement ce jour-là.
- Alors oui, tout à fait. On a été braqué le 24 décembre matin aux environs de 6h15. Trois individus ont pénétré dans notre commerce alors qu'on venait d'ouvrir depuis un petit quart d'heure. Deux armés avec une batte de baise.
- Une balle et une arme. Ils ont surpris mon salarié qui était en train de travailler en lui posant l'arme dessus la tempe.
- Mon salarié a essayé de se rebeller. Donc du coup, ils lui ont donné un coup de crosse sur le visage et l'ont traîné dans la réserve de tabac pour prendre leur butin, quoi, les cartouches de cigarettes. Et tout ça, ça s'est passé très vite, Romain.
- Très vite aussi.
- En 6 minutes. En 6 minutes.
- Tout à fait. Ouais. On n'a pas le temps de réfléchir à ce moment-là.
- Non, pas le temps de réfléchir, pas le temps d'avoir peur. Surtout, mon salarié, ce qu'il me disait, il me disait « j'ai pas eu le temps de réagir », quoi.
- Il est comment aujourd'hui ? Comment va-t-il, votre salarié ? Ça va. Physiquement, ça commence à aller mieux. Mais c'est le psychologique, pour le moment, qui est très compliqué. Très, très compliqué.
- Il est prévu qu'il revienne travailler bientôt ? Oui, bien sûr. Il veut, il souhaite, parce qu'il n'a pas envie de rester sur ça.
- Il a envie de tourner un peu la page. Il ne veut pas que ça reste, voilà, compliqué, quoi.
- Après, c'est dur s'il ne vient pas... Il vient quand même au magasin régulièrement pour, quand même, pour ne pas rester dans le déni et puis pas dans cette peur, quoi.
- Mais c'est une expérience, de toute façon, qui laisse des traces, forcément.
- Ah oui, bien sûr, forcément. Bien sûr, on sera toujours un peu dans cette boule au ventre pour venir travailler. C'est triste à dire, mais c'est de boule au ventre, quoi.
- C'est un commando, véritablement, qui s'en est pris, qui a braqué votre bureau de tabac ? Oh, bien sûr. Je pense que c'est une équipe. On est quand même déjà sur la lisière. En tout, on doit être 4, 5, 6... On a été 4 sur cette semaine-là.
- Et là, on a été, la semaine dernière,...
Transcription générée par IA