Retranscription des premières minutes du podcast :
- « Le Petit Matin Sud Radio, 5h-7h, Benjamin Gleize. » 6h40 sur Sud Radio, la vie en vrai.
- Si vous tenez un journal intime ou que vous avez celui d'un aïeul qui traîne au grenier, sachez que vous pouvez l'envoyer en Berrieux, en Bugey.
- Là-bas, une association collecte et archive pour la postérité les journaux personnels des gens ordinaires, comme vous et moi. Bonjour Claudine Krishnan.
- « Bonjour. » Et bienvenue sur Sud Radio.
- Vous êtes donc la coprésidente de cette association baptisée « Pour l'autobiographie et patrimoine ».
- Comment vous est venue cette idée géniale de collecter ces journaux intimes, Claudine ? Alors, l'idée géniale, elle appartient à Philippe Lejeune, puisque l'association « Pour l'autobiographie et le patrimoine », le « P » dans « APA » signifie « patrimoine autobiographique », elle a été fondée en 1992 à la suite d'un appel lancé par Philippe Lejeune, qui, le premier, à la suite de ses études, des journaux publiés, journaux d'écrivains ou de gens célèbres, s'est intéressé et a découvert cette nappe souterraine, c'est ainsi qu'il la qualifie « extrêmement riche », que constituaient les journaux inédits, écrits par des gens ordinaires, et de plus en plus à partir du XIXe siècle.
- Donc, c'est ça l'origine de...
- Et c'est l'origine de ce projet, de cette initiative.
- Alors, combien vous avez déjà...
- Combien vous avez de journaux intimes en stock ? On en a entre 1 000 et 1 500, actuellement, de journaux intimes, qui datent du XIXe siècle jusqu'à l'extrême contemporain, puisque vraiment, alors bien entendu, la plupart ont été écrits au XXe siècle, donc on pourrait réécrire toute l'histoire du XXe siècle à partir des journaux intimes déposés à l'APA, mais les plus anciens datent du XIXe.
- Nous avons beaucoup de journaux extrêmement précieux du XIXe siècle, et nous avons aussi des journaux qui sont soit régulièrement déposés, par leurs auteurs ou par des ayants-droits, jusqu'à nos jours.
- Jusqu'à nos jours, oui.
- Voilà, les diaristes savent qu'il y a un endroit en France, à l'APA, où peuvent être non seulement conservés, mais aussi valorisés, transmis, aux conditions d'ailleurs que choisissent les déposants, qu'ils soient auteurs ou ayants-droits.
- C'est quoi les conditions ? Il faut savoir si on veut être anonyme ou pas, notamment ? Bien sûr, d'abord l'anonymat, quelquefois choisi par les diaristes, mais il y a aussi des réserves de lecture qui sont possibles.
- La plupart des diaristes souhaitent que leur journal soit lu, et il y a sept groupes de lecture dans toute la France, donc une cinquantaine de lecteurs, qui lisent tous les textes qui sont déposés, en particulier les journaux qui sont déposés à l'APA, mais vous pouvez avoir des réserves de lecture, de 5 ans, 10 ans, jusqu'à 50 ans, s'ils préfèrent bien sûr différer la lecture de leur journal.
- Et donc vous les lisez tous, ces journaux intimes ? C'est en quelque sorte une véritable fenêtre sur le quotidien des gens, vous partagez forcément en lisant ces textes leur joie,...
Transcription générée par IA