Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le petit matin Sud Radio, 5h-7h, Benjamin Gleize.
- Sud Radio, il est 6h39, la vie en vrai, c'est un petit peu le monde à l'envers.
- Dans le Haut-Rhin, la préfecture demande aux chasseurs de tuer 2000 cerfs pour réguler l'espèce.
- Les écologistes y sont favorables, mais les chasseurs s'y refusent.
- Bonjour Francis Dobson.
- Oui, bonjour à tous et à toutes.
- Vous êtes toujours avec nous, merci d'être sur Sud Radio ce matin.
- Vous êtes le vice-président d'Alsace Nature.
- Je le disais, c'est un peu le monde à l'envers, si je puis me permettre, Francis Dobson.
- Si je peux me permettre, je voudrais faire une petite précision.
- Ce n'est pas le préfet qui demande aux chasseurs de tuer plus.
- Ce sont les chasseurs qui se sont engagés à ce programme de chasse, d'après leurs propres chiffres et leurs propres conclusions, dans une assemblée consultative qui est le comité départemental chasse et faune sauvage, qui ont pris un tout petit peu plus d'un an d'engagement.
- Nous, on n'était pas d'accord avec ce schéma pour différentes raisons, mais on ne l'a pas attaqué.
- Et c'est maintenant qu'ils s'asseillent un an après sur leurs propres engagements.
- Ce n'est pas le préfet, ce n'est pas Bruxelles, ce sont leurs propres engagements sur lesquels ils s'asseillent au bout d'un an.
- Alors, expliquez-nous un petit peu les engagements qu'ils avaient pris, pourquoi ils sont revenus là-dessus, et vous, surtout, la position, c'est vrai, d'écologistes comme vous, qui disent qu'il faut réguler davantage.
- À battre, en tout cas, un certain nombre de cervidés, que c'est nécessaire aujourd'hui.
- Alors, attendez, prenons le problème à la racine.
- Ça fait plusieurs années, dans nos instances associatives, et également dans cette commission, où nous avons un petit strapontin, départemental chasse et faune sauvage, que nous avons des remontées de terrain, de naturalistes, on a quand même beaucoup d'adhérents qui sont dans la forêt, qui sont dans les réserves naturelles, qui nous disent, depuis un certain nombre d'années, attention, il y a un problème, le nombre tout le temps croissant des grands cervidés commence à dépasser ce que la nature, les forêts alsaciennes, 30% de notre territoire, peuvent accueillir.
- Et ils mettent en danger le renouvellement de la forêt.
- C'est comme dans le temps, nos ancêtres, quand ils avaient une récolte de céréales, ils mettaient soigneusement de côté les grains pour semer l'année prochaine.
- En ce moment...
- En quoi c'est une menace pour ces forêts, François ? Mais vous avez une part, la forêt, une forêt, un écosystème forestier, c'est une population comme les populations humaines.
- Vous avez des bébés, vous avez des enfants, vous avez des adultes, et vous avez des vieux.
- Et il faut la forêt, le monde de demain, ce sont les jeunes, ce sont les bébés.
- Or, il faut, avec toute la sélection naturelle, la régénération naturelle qui se passe, il faut qu'un système qui fonctionne doit laisser passer d'une année à l'autre, dans les premières années où ils sont très fragiles, le nombre suffisant d'arbres et...
Transcription générée par IA