Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Petit Matin Sud Radio, 5h-7h, Benjamin Gleize.
- Le Petit Matin Sud Radio, il est à 6h40. La vie en vrai, c'est une maladie qui touche plus de 10% des femmes en âge de procréer.
- L'endométriose reste encore aujourd'hui sous-diagnostiquée.
- Alors pour y faire face, la ministre de la Santé, Catherine Vautrin, a annoncé cette semaine le remboursement d'un test salivaire encore en phase expérimentale.
- Pour en parler, le docteur Éric Petit est avec nous. Bonjour.
- Bonjour.
- Bonjour. Radiologue, spécialiste de l'endométriose, président de Rezando, qui est le réseau d'endométriose.
- Docteur, avant de nous expliquer en quoi il consiste ce test, l'endométriose, c'est quoi exactement ? C'est peut-être important de commencer par là.
- Absolument. L'endométriose, c'est une maladie chronique inflammatoire de la femme qui débute dès les premières règles et qui, en raison d'un problème hormonal dysfonctionnel, fait que la muqueuse utérine que l'on appelle l'endomètre et qui tapisse la cavité utérine.
- La cavité utérine permettant un jour à la femme d'être enceinte et qui donne les règles tous les mois, eh bien, cette muqueuse n'est plus à sa place.
- Elle est en dehors de sa cavité, elle commence à pénétrer le muscle utérin, mais surtout, elle reflue avec les règles par les trompes dans le sens inverse du chemin usuel qui est par le vagin.
- Et donc, les cellules en question de l'endomètre vont coloniser d'autres organes.
- Et c'est cela qui fait une réaction inflammatoire des organes dans lesquels cette muqueuse saigne.
- Voilà.
- Et qui provoque des douleurs importantes.
- Et qui provoque des douleurs majeures.
- Et ça peut affecter toutes les sphères de la vie quotidienne de la femme, non seulement génitale, telles qu'évidemment les règles douloureuses au premier chef, mais aussi les rapports sexuels douloureux, et enfin aussi tous les troubles digestifs qui vont avec, les troubles urinaires, et ainsi de suite, et ainsi de suite.
- Donc, ça peut être un cauchemar quotidien totalement inimaginable parce que c'est parfois des degrés hallucinants.
- Et ce qui est très particulier à cette maladie, c'est qu'il n'y a pas de corrélation entre la gravité naturelle, anatomique de l'extension de cette maladie, et les symptômes.
- C'est-à-dire qu'on peut avoir une forme minime, qu'on appelle superficielle à la surface des organes, qui sont 70% des cas, et avoir des symptômes majeurs.
- Et le problème, c'est que jusqu'à présent, le diagnostic se faisait, se fait toujours d'ailleurs par imagerie, échographie pelvienne endovaginale, si possible en demande à un expert, et ou IRM.
- Mais quand on a une forme minimale, la plupart ne la voient pas, et alors ça se finit, on finit par dire, madame, vous n'avez rien, c'est dans votre tête, c'est psychologique, et on le voit chez le psychologue, le psychiatre, c'est dramatique.
- Alors qu'il y a une véritable maladie organique, voilà.
- Et d'où l'importance du diagnostic, facilité par ce test salivaire, et il fonctionne comment ce test ? Alors, c'est la première fois qu'il y a un test diagnostic de type biomarqueur, qui permet, en prélevant de la salive,...
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