Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Petit Matin Sud Radio, 5h-7h, Benjamin Gleize.
- Sud Radio, il est à bientôt 6h40. La vie en vraie urgence, débordée, manque de médecins, burn-out.
- L'hôpital de Perpignan est aujourd'hui au bord de la rupture.
- Les patients en subissent les conséquences et les syndicats alertent sur une situation devenue intenable.
- François Sanchez, vous êtes toujours avec nous, bonjour.
- Oui, bonjour, c'est toujours mieux.
- Oui, tant mieux, effectivement. Vous êtes secrétaire local force ouvrière à l'hôpital de Perpignan.
- C'est important de vous avoir pour comprendre un petit peu ce qui se passe, ce qui se joue en ce moment à l'hôpital de Perpignan, dans les urgences de Perpignan. La situation que vous vivez sur place, c'est quoi ? Elle est véritablement devenue critique aujourd'hui ? Oui, elle est devenue critique et pour comprendre ce que c'est, il faut savoir que l'hôpital de Perpignan, c'est un hôpital de plus de 2 000 lits, c'est le seul hôpital public du département des Pyrénées-Orientales.
- Il est...
- Il est composé de 4 000 professionnels, 3 500 personnels non médicaux et 500 médecins.
- Et nous avons donc un service des urgences qui, lui, doit se composer de 44 praticiens sur le tableau de service.
- Or, c'est un chiffre qui n'est jamais atteint depuis le Covid.
- On tourne d'habitude avec 22, 24 médecins au service des urgences.
- Et depuis le début de cette année, on est passé à 19, puis la semaine dernière à 17 médecins.
- 17 médecins au lieu de 44 nécessaires pour faire tourner les urgences de Perpignan.
- Exactement. Donc, pour moi, on a atteint un point de rupture.
- Et parmi ces 17 médecins, depuis le début de la semaine dernière, nous en avons 10 qui sont en arrêt maladie.
- Donc, c'est là que ça devient critique.
- Nous avons donc de grosses problématiques aux urgences avec fréquemment plus de 100 patients en attente sur des brancards au service des urgences et avec un temps d'attente qui peut atteindre 22, 24 heures de façon régulière.
- Un chiffre, jeudi dernier, nous étions à 99 patients en attente et 22h19 d'attente à 16h le jeudi dernier, jeudi 13.
- Donc, on a eu une petite accalmie aujourd'hui.
- C'est assez incroyable. Petite accalmie aujourd'hui, c'est-à-dire ? C'est-à-dire que comme on est rentré dans les vacances scolaires, le département est beaucoup plus calme.
- Alors, le matin, ça tient, mais la fin de journée est quand même très problématique tous les jours.
- On fait appel à nos réanimateurs pour remplacer les médecins qui ne sont pas là.
- Et ce week-end, nous avons dû faire appel aux pompiers pour nous assurer ce qu'on appelle les lignes de SMUR.
- Ils assurent un UBLM sur le sud du département.
- Voilà.
- Avec des médecins en arrêt maladie qui risquent de ne pas revenir tout de suite, c'est quoi l'avenir là ? L'avenir, il était très inquiétant. Ils vont peut-être revenir tout de suite.
- Ceux qui sont sur place vont peut-être s'épuiser.
- Comme vous le savez, partout en France, il y a un manque criant...
Transcription générée par IA