Retranscription des premières minutes du podcast :
- « Le petit matin Sud Radio, 5h-7h, Benjamin Gleize. » « Sud Radio, il est 6h38. La vie en vrai, c'est l'un des symboles, donc si ce n'est le symbole de la Provence.
- La lavande pourrait faire bientôt son entrée au patrimoine immatériel de l'UNESCO.
- C'est en tout cas l'espoir, la volonté des lavandiculteurs.
- Et nous sommes ce matin, vous l'avez entendu à l'instant, avec l'un d'entre eux.
- Bonjour Alain Aubanel. » « Bonjour. » « Et soyez le bienvenu sur Sud Radio. Vous êtes le co-président de la Maison du patrimoine culturel Lavandicole de Provence.
- C'est l'association que vous avez créée pour porter ce projet d'inscription au patrimoine immatériel de l'UNESCO.
- Pourquoi avoir attendu si longtemps avant de demander ce classement de la lavande ? » « On a attendu si longtemps parce qu'on pensait que c'était quelque chose d'inatteignable pour nous.
- Mais voilà, il y a trois ans de ça, on s'est dit qu'il fallait quand même bien démarrer.
- Et qu'il fallait y aller. » « Il y a eu un déclic particulier au moment où vous vous êtes dit « Ah voilà, là, il faut se lancer, quoi. » » « Oui, parce que notre filière, elle est quand même dans une situation un petit peu compliquée avec la mondialisation, le changement climatique, tout un tas de réglementations européennes.
- Enfin voilà, tout devient compliqué.
- Et on s'est dit qu'une protection UNESCO pourrait être une grande bouffée d'oxygène pour nous et pour nos territoires. » « Une bouffée d'oxygène pour toute la filière de la lavande qui est en difficulté en ce moment.
- Elle est en danger, Alain Aubanel ? » « Je n'irai pas jusqu'à dire qu'elle est en danger, mais on est quand même en grande, grande difficulté avec des concurrences étrangères un petit peu déloyales, de la surproduction et puis peut-être une méconnaissance des bienfaits de nos produits chez certains de nos clients. » « C'est-à-dire ? » « Ça se perd un petit peu, d'une certaine manière, c'est cela ? » « Ce n'est pas vraiment que ça se perd, c'est qu'il y a eu une tendance d'aller acheter toujours au moins cher.
- Et le moins cher, ce n'est pas en France, malheureusement. » « C'est à l'étranger. Quel pays vous fait du mal en particulier, fait du mal à notre lavande provençale ? » « C'est beaucoup les pays de l'Est. La Bulgarie, la Roumanie, la Pologne, où ils ont des coûts de production.
- Ils ont des chiens en toute concurrence et nous, on ne peut pas lutter.
- On peut quand même lutter par rapport à la qualité. » « Voilà, par rapport à la qualité et une certaine diversification aussi de votre activité, de l'activité justement de ce que vous faites au niveau de la lavande. » « Nous, oui, la lavande, c'est une diversification et un apport de biodiversité dans nos régions.
- Et c'est vrai que nous, on est plutôt sur les...
- tous les marchés vraiment de qualité.
- Et on a perdu un peu les marchés bas de gamme, je vais dire. » « Concrètement, ça apporte quoi ? Vous parlez de protection.
- Ça apporterait quoi à la filière de la lavande d'être inscrite au patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO ? » « La protection, ça graverait un petit peu dans le marbre le fait qu'il y ait des paysages et que ces paysages sont faits par des agriculteurs.
- Et que les bienfaits de ces paysages sont bénéfiques à tous les gens des territoires.
- Faire reconnaître que les paysages sont source de biodiversité, permettre à des centaines d'apiculteurs de vivre et à tous les gens de ces territoires de pouvoir vivre sur le territoire en utilisant de près ou de loin l'image de la lavande.
- Il y a des entreprises qui font de la parfumerie, des cosmétiques, il y a des gens qui vivent du tourisme.
- Et ça, c'est très important. » « Oui, le champ de lavande, c'est magnifique, c'est beau, mais c'est aussi utile.
- Ça sert à plein de choses.
- Bien évidemment, à la commercialisation, à la mise en valeur de la lavande.
- Mais aussi, c'est vrai que ça a une utilité pour beaucoup de monde.
- Beaucoup...
Transcription générée par IA