Retranscription des premières minutes du podcast :
- 6h41 Sud Radio, la vie en vrai, la santé mentale de nos jeunes.
- Dans le Gard, le CHU de Nîmes a donc mis en place un van itinérant pour mieux orienter les étudiants en souffrance psychologique ou psychiatrique.
- Ce van, il s'appelle le PsyTruck et nous sommes donc avec le docteur Aurélie Chandrin.
- Bonjour.
- Et merci d'être avec nous, vous êtes chef du pôle psychiatrie au CHU de Nîmes.
- L'idée de ce PsyTruck, elle est plutôt originale, c'est d'aller à la rencontre véritablement des étudiants.
- Comment ça marche concrètement ce dispositif docteur ? Alors ça marche tous les mardis, donc pour le moment ce qu'on a mis en place c'est des conventions avec les facultés de Nîmes et on va les mardis sur site entre 10h et 16h parce qu'on s'est aperçu que c'est les horaires où il y avait le plus de fréquences et les fréquentations c'est souvent à la pause déjeuner où les étudiants viennent nous voir.
- C'est quoi, c'est des consultations psychiatriques que vous proposez ou c'est juste une orientation pour la suite ? Alors c'est pas des consultations psychiatriques dans le sens où c'est pas fait par un médecin psychiatre, c'est pas moi qui suis dans le van, c'est une équipe d'infirmières avec laquelle je travaille depuis longtemps.
- On a monté ce projet ensemble et qui sont formés à l'évaluation de l'état psychique des jeunes et on va évaluer et après discuter ensemble, donc déjà avec le jeune proposer déjà une première orientation et après nous on en rediscute ensemble et on dit comment on staff et on valide l'orientation proposée.
- Donc c'est surtout quand même des conseils et de l'écoute, déjà un soutien au moment de l'entretien puis après une orientation.
- L'objectif donc c'est d'aller au devant des étudiants les mardis.
- En quoi c'est important ? Ils n'osent pas consulter de psychologue ou de psychiatre ? Entre autres, surtout les psychiatres, ça pouvait faire peur.
- On avait fait un peu une enquête de préparation du projet où les jeunes disaient que ça faisait peur de consulter parfois un psychiatre.
- Mais même quand ils voulaient consulter, c'était pas simple non plus de savoir vers où s'orienter.
- Et c'est vrai que c'est aussi l'idée du PsyTruck.
- Et aussi ils avaient des idées reçues sur ce que c'est que les lieux de consultation de psychiatrie, ce que c'est que les soignants en psychiatrie.
- Donc c'était aussi casser un petit peu les idées reçues et l'image, changer ça.
- Sans trahir le secret médical bien évidemment docteur, mais pourquoi on vient vous voir le plus souvent ? C'est vrai qu'on parle beaucoup aujourd'hui du harcèlement dont sont victimes certains jeunes.
- Est-ce qu'on vient vous voir particulièrement pour ça ? Alors pas particulièrement pour ça, mais c'est vrai que c'est très fréquent.
- Vous avez raison d'en parler.
- C'est des choses qu'on retrouve fréquemment dans la population de jeunes qui parlent de harcèlement.
- La primaire actuellement au PsyTruck, c'est vrai que c'est principalement des troubles anxieux et des troubles dépressifs qui sont évalués, qu'on retrouve chez les jeunes qui viennent nous voir.
- Après c'est vrai que nous on avait aussi notre dispositif à cœur de détecter des pathologies qui sont peut-être moins fréquentes, mais sévères et où là les gens osent encore moins en parler.
- C'est ce qu'on appelle les troubles psychotiques, c'est-à-dire quand il y a des délires, des hallucinations.
- Type bipolarité, schizophrénie notamment, pour déceler un peu ça.
- C'est vrai que c'est important aussi de pouvoir agir dès cet âge-là, parce que c'est à cet âge-là où se développent particulièrement ces maladies psychiatriques-là.
- Est-ce qu'on sait pourquoi d'ailleurs ça se met en place, ça se déclenche à ces âges-là, docteur ? On est vraiment sur la période de l'adolescence, fin d'adolescence, jeune adulte.
- C'est la période de développement cérébral.
- C'est une période où il y a une maturation, rematuration cérébrale.
- On est exposé à pas mal de facteurs de stress, et quand même il y a pas mal d'enjeux de construire sa vie.
- Et puis aussi l'exposition à ce qu'on appelle des facteurs de risque, par exemple typiquement la consommation de toxiques, dont le cannabis.
- Et c'est à cette période-là de la vie où les troubles...
Transcription générée par IA