Retranscription des premières minutes :
- Le Petit Matin Sud Radio, 5h-7h, Benjamin Gleize.
- 6h41 sur Sud Radio, la vie en vrai en Mayenne, la colère et le désarroi d'un couple d'agriculteurs.
- Depuis deux ans, leur ferme est squattée par une famille.
- Ils en appellent à la justice, mais la procédure est longue, très longue.
- Bonjour Patrick Garanger.
- Oui, bonjour.
- Et merci d'être avec nous ce matin sur Sud Radio.
- Vous êtes du côté de Montigny-le-Briant, c'est au sud de Laval.
- C'est donc votre ferme qui est squattée.
- Alors pour résumer rapidement votre situation, vous étiez agriculteur, vous avez pris votre retraite et vous avez voulu la vendre, votre exploitation.
- Une famille a fait une offre, elle ne l'a pas payée et pourtant elle squatte votre ferme depuis deux ans.
- Comment c'est arrivé ça ? Vous leur avez fait confiance, c'est ça au départ ? J'étais agriculteur avec ma femme durant 34 ans sur une exploitation agricole dans la Mayenne.
- À Montigny-le-Briant, en production laitière, avec 65 hectares.
- Nous désirions justement transmettre la situation avec l'aide de la SAFER.
- Donc c'est la SAFER qui a pris en main les nouveaux candidats.
- Qui a géré, qui a géré le dossier.
- Et voilà, il y a eu une offre de la part de cette famille qui squatte aujourd'hui cette exploitation.
- Sauf que derrière, elle ne l'a pas honorée.
- Ce paiement, le notaire qui a attendu finalement qu'elle réponde, ça n'a pas été le cas.
- Vous avez saisi la justice, alors sans entrer trop dans les détails, elle ne vous a toujours pas donné de réponse ? Elle ne vous a toujours pas donné raison, la justice ? Non.
- Donc, entre deux, nous avons signé un nouveau protocole d'accord pour diminuer le prix parce que la famille, elle avait trouvé des vices cachés, sans constat du CIE.
- Donc nous avons baissé le prix de 10%.
- Elle n'a toujours pas payé.
- Elle devait payer chez le notaire, à Carpa, et elle donnait des faux rirements.
- Alors suite à ça, nous les avons assignés au tribunal et ordonné l'expulsion d'exploitation.
- Donc nous avons eu l'ordonnance d'expulsion.
- Par contre, ils ont fait appel.
- Ils ont fait appel. Donc ça repousse encore, vous savez, pour combien de temps ? Vous avez une idée ? On a eu une première audience le 15 janvier 2025, à Angers.
- Et la famille a présenté un nouveau faux document attestant que leur banque leur a accordé des prêts en date du 6 janvier 2025.
- Par conséquent, la banque a procédé au virement.
- Le 14 janvier.
- Et le notaire n'a reçu aucune somme d'argent.
- Donc vous attendez toujours.
- Et ce qui est fou, c'est qu'entre-temps, Patrick Garanger, vous continuez à payer à la taxe foncière et les assurances.
- Ça paraît complètement dingue, ça.
- Voilà.
- Donc nous, en plus, nous leur louons du terrain que pour l'instant, il n'y a pas de bail de signé.
- Donc on a une perte de ce côté-là.
- Bien sûr.
- Nous avons une perte.
- Eh bien, nous...
- On ne peut pas placer l'argent sur les comptes.
- Et nous aussi, nous avons besoin de ce que nous avons fait construire pour la retraite, une maison qu'il faut bien payer.
- Bien sûr, ouais.
- Et derrière ceci, ils ne payent pas en plus les fournisseurs.
- C'est-à-dire coopératives, cumas, agriculteurs, vétérinaires, les entreprises à savoir agricoles, et même les concessionnaires.
- Et c'est pour ça que tout le monde vous soutient dans cette épreuve, parce que ça concerne tout le monde.
- Ça concerne tout le monde.
- Vivre une situation comme celle-ci, j'imagine que c'est particulièrement difficile, psychologiquement parlant.
- Qu'est-ce que vous ressentez aujourd'hui, Patrick Garanger, vous et votre femme ? Eh bien, donc, depuis bientôt deux ans, nous vivons dans l'angoisse.
- Et on pense à cette tragédie jour et nuit.
- Je dirais, moi, drôle de retraite.
- Pourtant bien méritée.
- Pour réaliser des voyages ou passer du temps avec la famille.
- Et pour se devenir nos besoins, nous sommes obligés de travailler à temps complet.
- Vous devez continuer à travailler à temps complet.
- Patrick Garanger...
- Moi, j'ai que je touche, moi, ma retraite.
- Bien évidemment.
- Pour conclure rapidement, la justice, la décision de justice, vous l'attendez pour quand ? Vous avez une idée de quand ça s'arrêtera, ce...
Transcription générée par IA