Retranscription des premières minutes :
- « Le Petit Matin Sud Radio, 5h-7h, Benjamin Gleize. » 6h40, Sud Radio, la vie en vrai, c'est donc une tendance qui gagne du terrain à Bordeaux.
- Pour se protéger contre l'insécurité ou encore les trafics de drogue, des habitants ont décidé d'installer des portes à l'entrée de leur impasse.
- On est ce matin avec l'un de ces habitants, Eric Debonjour.
- « Bonjour. » Et soyez le bienvenu sur Sud Radio.
- Vous habitez donc à Bordeaux, du côté de l'impasse Sainte-Cadenne, pour ceux qui connaissent.
- Vous avez installé un portail à l'entrée de cette impasse.
- Comment vous en êtes arrivé à prendre une telle décision ? C'était quoi votre quotidien jusqu'à ce moment-là ? « D'abord, je ne l'ai pas installé tout seul. » « Bien sûr, bien sûr. » « Avec tous les riverains et les propriétaires de l'impasse.
- En fait, on habite au fond d'une petite impasse, dans un quartier très agréable, très fréquenté.
- Le problème, ce n'était pas que la drogue et la prise de stupéfiants, c'est que cette impasse servait de toilette à ciel ouvert.
- Et donc, il y avait un problème d'insécurité, d'insalubrité aussi, c'est que, pour rentrer chez nous, on défilait entre les déjections humaines, urine, excréments, tout ça, les seringues aussi.
- Et il y avait régulièrement... » « Régulièrement, à toute heure du jour et de la nuit, de la prise de stupéfiants.
- Pas du trafic, mais de la prise de stupéfiants. » « De la consommation. » « Est-ce que c'est pratique, une impasse ? On se cache et, d'une certaine manière, on se rend plus ou moins invisibles.
- Sauf pour les riverains, pour les habitants de cette impasse notamment.
- Vous avez décidé, avec l'ensemble des habitants de cette impasse, d'installer un portail.
- Ça a tout changé depuis ? « Clairement ! C'est que maintenant, on peut rentrer chez nous, le cœur léger, ou en sortir, sans avoir peur.
- Ça change beaucoup de choses.
- Ça change aussi le cadre de vie, c'est beaucoup plus calme, c'est beaucoup plus joli.
- Ça s'est fait avec le soutien des pouvoirs publics, l'autorisation des bâtiments de France, l'accord de la mairie.
- On a pu végétaliser. » « Oui. » « On a végétalisé l'impasse, donc c'est vachement plus joli.
- Moi, je suis chef privé et je fais de la cuisine à domicile.
- Pour mon activité, normalement, je voulais faire chambre et table d'hôtes.
- Inutile de vous dire qu'en attendant qu'il y ait le portail, je n'ai pas pu le faire. » « J'imagine.
- Alors, pour bien comprendre, c'est vrai que sur une impasse, on est sur la voie publique, un lieu public.
- On peut quand même mettre un portail, on a le droit. » « On ne peut pas le faire comme ça, on ne peut pas le décider tout seul.
- Il ne s'agit pas de privatiser l'impasse.
- C'était tout sauf ça.
- Nous, on a créé une association au départ de notre démarche il y a cinq ans.
- C'était même dans nos statuts.
- On ne veut pas privatiser l'impasse.
- On veut la rendre propre, belle, saine et sécurisée, mais que tous les pouvoirs publics puissent y accéder, que tous les habitants puissent y accéder et en ressortir, et même les visiteurs. » « Donc, il n'y a pas de code à l'entrée sur ce portail ? » « Non.
- C'est une serrure qu'on laisse ouverte dans la journée le plus possible.
- En plus, cette impasse, il y a toujours une école.
- C'est la sortie secours et le réfectoire de l'école.
- Donc, il y a des normes de sécurité.
- Mais surtout, ce n'était pas génial pour les écoliers de voir sous leurs fenêtres ce qui se passait. » « Très clairement.
- D'un mot pour conclure.
- Je disais, c'est une tendance qui gagne du terrain parce que vous avez été contacté par d'autres habitants, d'autres impasses aussi.
- C'est ça ? » « Oui.
- En fait, la mairie était contactée par d'autres impasses et il les a envoyées vers moi au début pour leur dire que M. Depp a bien fait les démarches.
- Et il y a d'autres impasses qui ont fait les démarches.
- Mais il n'y a pas vraiment d'autre solution.
- » « Oui. » «...
Transcription générée par IA