Retranscription des premières minutes :
- Le Petit Matin Sud Radio, 5h-7h, Benjamin Gleize.
- 6h40 sur Sud Radio. La vie en vrai, c'est une initiative plutôt originale. En Savoie, un village a embauché un chargé du bonheur.
- Il s'agit d'un jeune homme, en l'occurrence de 19 ans, qui a pour vocation ici d'égayer le quotidien des personnes âgées.
- Didier Charvet est avec nous. Bonjour. Oui, bonjour, M. Gleize.
- Et bienvenue sur Sud Radio, Didier Charvet. Vous êtes le directeur des services à la mairie de Mont-Valaisan, puisqu'il s'agit de cette commune savoyarde-là.
- Ça fait 7 ans que vous avez mis en place ce chargé du bonheur. Que fait-on, Didier Charvet, quand on est chargé du bonheur des autres ? Grande question. Bah écoutez... Ouais, complètement. En fait, c'est un chargé de petits bonheurs du quotidien.
- Et le but de ce jeune...
- Et effectivement, qu'on a pour la 7e saison avec nous, et cette fois-ci, c'est Ramza qui s'en charge, c'est d'aller rencontrer nos aînés régulièrement pendant une période de 8 mois.
- Et pour leur ramener de la présence, les visiter, discuter, se promener, quelques fois aller faire des courses ensemble.
- Mais c'est chaque fois des moments de partage, de rencontre.
- Ça se limite pas à des corvées. Voilà. C'est pas un temps où il y a un soin, où il y a un ménage.
- C'est un temps vraiment de présence et d'échange, et où il y a une vraie relation qui se crée au fur et à mesure des semaines de la mission.
- Parce qu'en fait, on est quand même une commune de montagne bien particulière, puisqu'on a 738 habitants.
- Oui. Mais on a 14 000 lits touristiques avec notre station La Rosière, qui a un espace... Donc un domaine skiable franco-italien qui s'appelle l'espace San Bernardo.
- Et la plupart de la population habitante de notre commune est très, très... On va dire très, très chargée en saison d'hiver par l'activité de la station.
- Et c'est vrai que les journées sont très remplies pour les actifs. Par contre, pour ceux qui restent à la maison, ça peut paraître long, notamment en automne et en hiver.
- Et on a 34 amours répartis sur un versant. Donc ce qui fait qu'on n'a pas un bourg central, un village comme on peut le voir.
- On peut l'imaginer avec les vis de la place centrale, etc. Et donc l'isolement arrive très vite, puisqu'avec l'hiver, les conditions d'enneigement, les chemins glacés, il y a des personnes avec l'âge qui ne peuvent plus trop sortir de chez elles. Et donc l'idée de se charger de bonheur, c'est ça, c'est d'aller passer du temps avec elles et faire en sorte que les journées soient un peu moins longues. Oui. Quand on parle d'isolement et de solitude, on pense plutôt à des grands centres urbains plus qu'à des villages, quoi.
- Oui. Mais la réalité, c'est que dans le milieu rural aussi, on a des gens qui sont isolés dans des petits hameaux. Et après, derrière, avec l'âge, c'est difficile de prendre la voiture.
- C'est difficile aussi de sortir de chez soi. Nous, avec les caractéristiques de la montagne, avec les chemins... Des fois, c'est des petits chemins qui relient et qui rejoignent leur maison, qui peuvent être enneigés, en glacés. Et du coup, voilà, la mobilité n'est plus possible. En ville, vous avez des bus. Voilà.
- Des choses qui font que peut-être la mobilité peut être maintenue un peu plus longtemps. Mais grâce à se charger de bonheur, on arrive aussi à maintenir nos aînés le plus longtemps possible à domicile. Et on a une kinésithérapeute qui... Oui. C'est ça qu'ils recherchaient aussi. C'est de pouvoir permettre à ces personnes âgées de continuer, finalement, à vieillir chez eux, chez elles, et d'une certaine manière de rompre cet isolement qui peut être aussi une difficulté qu'on vit à ce moment-là, quoi.
- Vous voyez ce que là...
- La santé physique. Mais il y a aussi beaucoup la santé mentale. Et on a une kinésithérapeute qui fait partie des membres du CCAS de la commune et qui l'a bien constaté.
- Il y a eu une saison d'hiver. On n'a pas trouvé de profil à donner pour assurer cette mission-là. Donc on a préféré pas donner...
Transcription générée par IA