Retranscription des premières minutes :
- « Le Petit Matin Sud Radio, 5h-7h, Benjamin Gleize. » 6h38 sur Sud Radio, la vie en vrai dans le Vaucluse, la ville de Carpentras instaure un couvre-feu pour les mineurs.
- À partir de demain, 1er avril, les mineurs non accompagnés de certains quartiers n'auront pas le droit d'être dehors.
- Entre 23h et 6h du matin, nous sommes avec le maire de Carpentras, Sergent Drieu, bonjour.
- « Bonjour. » Et merci d'être avec nous ce matin.
- Qu'est-ce qui vous a amené, M. le maire, à prendre une telle décision ? Qu'est-ce qui a justifié cette mesure ? « Vous savez, c'est un constat de délinquance accrue où on s'aperçoit que les jeunes, que les enfants de moins de 13 ans sont dans les rues à faire des mauvais tours.
- Et de vous à moi, les enfants, après 23h, ils n'ont rien à faire dans la rue.
- Là, les parents, ils ont une responsabilité et il faut qu'ils l'assument. » Demain, 23h à 6h du matin, qui ça concerne exactement ? Quels mineurs, quels quartiers ? Et puis, quelles sanctions aussi avez-vous prévues si ces mineurs ne respectent pas le couvre-feu ? « Alors, il y a déjà 5 quartiers bien précis, plus le centre-ville. » « Plus le centre-ville, concerné également, oui. » « Oui, oui, oui. » « Et puis, la police municipale et probablement la nationale, » « qui a la possibilité d'arrêter ces enfants, de les emmener au poste et d'appeler les parents pour qu'ils viennent les récupérer. » « Et peut-être tirer un peu les oreilles aux parents. » C'est une façon, en fait, de responsabiliser les parents, plus que d'attendre finalement des sanctions ou des amendes, je ne sais pas.
- C'est véritablement de dire aux parents, « Vous venez les chercher et vous assumez, quoi. » « Complètement, complètement. Votre enfant n'a rien à faire à cet âge-là, à traîner dans les rues. » « Vous savez, on a une salle de spectacle qui a été brûlée il y a 4 ans. » « On en a eu pour 14 millions de travaux. » « C'est des enfants qui ont brûlé, ce sont des mineurs qui ont brûlé sur ce bâtiment pour s'amuser. » « C'était 23h30. » « Et les parents n'étaient pas là. » « Donc, ce n'est pas normal, ça. » « Délinquance des mineurs, lutte aussi contre les trafics de supérférence. » « C'est ça aussi qui est visé à travers votre mesure, M. le maire ? » « Effectivement, mais ça, c'est à titre exceptionnel. » « Dans 2-3 quartiers où on sait qu'il y a un trafic assez important, » « et que souvent, ils... » « Et que souvent, ils... » « Ils récupèrent ces jeunes, parce que c'est des victimes favorites pour eux. » « Ils les récupèrent, ils les mettent au travail, ils font les guetteurs. » « Et puis, ils ne peuvent plus en sortir. » « On a eu déjà plusieurs problèmes comme ça, où les enfants étaient séquestrés dans des caves. » « Et il a fallu que ce soit les voisins qui se sont aperçus qu'il y avait un mouvement anormal dans ces caves-là, » « pour que la police intervienne. » « Et là, c'était les enfants qui voulaient s'échapper, sortir du trafic. » « Et ils les ont enfermés pour ne pas qu'ils sortent. » « Vous voyez, ils étaient contraints, efforcés, » « de faire du trafic. » « Ils ne sont pas tous contraints, parce qu'il y a aussi des grosses sommes en jeu, de l'argent. » « S'ils ne sont pas contraints, ils seront arrêtés de la même façon. » « Ils n'ont rien à faire après 23 heures dans les rues. » « Ça va sûrement aider aussi la police à faire son travail. » « Carpentras, c'est une ville, une commune de 30 000 habitants, c'est ça, M. le maire, à peu près ? » « Oui, c'est ça, oui, c'est ça, oui. 30 000 habitants. » « Touché, touché de plein fouet par les trafics de stupéfiants. » « C'est vrai qu'on a tendance à parler beaucoup dans les médias de Grenoble,...
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