Retranscription des premières minutes :
- 6h40 sur Sud Radio, la vie en vrai, les incendies terribles de la thèse de bûche en Gironde, c'était à l'été 2022, 3 ans plus tard, un couple attend toujours d'être indemnisé, Enrico et Catherine Arni, nous sommes avec Enrico, bonjour.
- Bonjour.
- Et merci donc d'être avec nous ce matin sur Sud Radio, dans l'incendie, vous avez perdu votre maison ainsi que votre épicerie, vous allez nous raconter, vous avez ouvert une cagnotte pour vous aider, on va y revenir dans un instant, mais d'abord, comment se fait-il que 3 ans plus tard, vous n'ayez toujours pas été indemnisé ? En fin de compte, c'est très compliqué parce qu'en fin de compte, au niveau des assurances, vous avez les garanties contractuelles, normal, et après quand vous avez un incendie comme celui-ci, vous avez un responsable, en fin de compte, mon assureur, enfin mon expert d'assurance, va chercher le découvert, c'est-à-dire que si vous déclarez 10 000 euros, si vous êtes garanti pour 10 000 euros, et que vous avez pour 20 000 ou 30 000 euros de produits assurés, en fin de compte, nous devons les chercher, donc complètement le découvert, donc sur tout ça, en fin de compte, si on a été remboursé 10 000 euros, nous allons chercher les 15 000, les 20 000 euros, ça c'est un exemple, justement, auprès d'un compagnie responsable de cet incendie, c'est pour ça qu'aujourd'hui, on n'a pas tout touché en fait.
- Vous n'avez pas tout touché, combien ? Oui, combien ? Là, sur un découvert, on est quasiment entre 200 et 250 000 euros.
- 200 et 250 000 euros, avec aussi le prêt garanti par l'État que vous avez remboursé, et puis l'URSSAF a payé aussi.
- Que je rembourse, parce que là, en fin de compte, le problème, c'est que je ne peux pas liquider ma société actuelle, parce qu'en fin de compte, si je la liquide, je ne pourrais pas prétendre à ces indemnisations, puisque la société n'existerait plus.
- Donc là, je continue à payer mon PGE, je continue à payer mon URSAF, je continue à payer tous mes frais, alors qu'il n'y a pas d'entrée, puisqu'il n'y a pas d'activité.
- Parce qu'il n'y a plus d'activité.
- Il n'y a plus d'activité sur cette société.
- De quoi vous vivez aujourd'hui, Henri Corny ? Écoutez, après ce souci très très grave, on a rebondi avec mon épouse, et pendant 4-5 mois, on a cherché une petite affaire dans le secteur, et on a trouvé une petite épicerie à côté de Langon.
- D'accord.
- À côté de Langon.
- On a un peu rebondi, exactement.
- Vous avez rebondi, il en faut du courage pour rebondir.
- Quand on a vécu ça, quand on continue de le vivre, parce que c'est difficile de passer à la suite, de se reconstruire, quand on a toujours ce...
- On cherche toujours à obtenir cette indemnisation.
- Surtout parce qu'en fin de compte, aujourd'hui, on est toujours dans l'expectative, parce qu'en fin de compte, c'est vrai que financièrement, c'est très difficile.
- On a les frais d'aujourd'hui, mais les frais d'hier, entre guillemets, par rapport à cet incendie, et on ne peut pas arrêter.
- Donc on est obligé de continuer, d'où cette cagnotte, justement.
- Le gros du souci, c'est qu'en fin de compte, je travaillais depuis pas mal de temps avec cet assureur, que je ne peux pas citer, bien évidemment, vous le comprendrez.
- Et en fin de compte, en tant que pro, il m'avait conseillé une assurance perte de fonds de commerce.
- Sauf que quand cet accident est arrivé, ils nous disent, mais monsieur, vous ne pouvez pas prétendre à cette perte de fonds de commerce, puisque vous n'êtes que location gérant.
- Oui.
- Ah oui.
- Vous voyez ? Tout à fait.
- Donc en fin de compte, on vend à un professionnel une assurance, que je paye depuis des années.
- Et une fois que cet incendie arrive, très très grave, on me dit, ben écoutez, non monsieur, vous ne pouvez pas y prétendre, parce que vous n'êtes pas propriétaire du fonds.
- Vous avez l'impression qu'on s'est foutu.
- Donc on marche un peu sur la tête.
- Et vous avez l'impression qu'on s'est foutu de vous, quoi.
- Voilà.
- Oui, oui, je le...
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