Retranscription des premières minutes :
- Le petit matin Sud Radio. 5h-7h. Benjamin Gleize.
- Bientôt 6h40 sur Sud Radio. La vie en vrai retour ce matin sur la conférence de François Bayrou sur les finances publiques.
- Hier, le chef du gouvernement a notamment pointé du doigt certaines dépenses qu'il a qualifiées de plus ou moins fondées. On l'écoute.
- Je ne veux faire de peine à personne, mais annoncer qu'on va donner une prime pour aller porter ses chaussures chez le cordonnier, il y a de nombreux citoyens qui pensent ou ont pensé que c'était peut-être pas l'urgence absolue.
- Bonjour, Jean-Pierre Verneau. Bonjour.
- Et bienvenue sur Sud Radio. Vous êtes le président de la Fédération française de la cordonnerie multiservices.
- Vous avez entendu à l'instant François Bayrou, le Premier ministre, qui parle de votre métier, de votre profession des cordonniers.
- Comment vous réagissez à ces propos du Premier ministre ? Alors tout d'abord, on peut préciser que le bonus opération n'est pas une lubie.
- C'est une avancée.
- C'est concret pour notre planète, pour le portefeuille du consommateur, puisqu'il paye moins cher ses réparations, et puis aussi pour la survie de nos savoir-faire.
- Ce dispositif, hélas, c'est une erreur du Premier ministre, je suis désolé de le dire, mais ce dispositif est financé par les metteurs en marché et non par l'État.
- Donc c'est pas de l'impôt direct des Français.
- Ça permet aux Français de faire réparer leurs chaussures chez des cordonniers labellisés.
- Et ce bonus réparation est...
- Ils sont bénéficiants de la remise directe.
- Donc c'est quand même quelque chose qui est une avancée et quelque chose d'important pour la profession.
- Dispositif qui permet de réparer à moindre coût ces appareils du quotidien.
- Notamment, on pense en l'occurrence à ces chaussures.
- Le budget de l'État, tout de même, il y a un budget de l'État qui est réservé pour ce bonus réparation.
- 113 millions d'euros, je voyais.
- Ça coûte quand même à l'État ? Alors ce n'est pas de l'impôt, comme je disais précédemment.
- C'est les metteurs en marché qui financent cette taxe.
- C'est-à-dire que quand vous achetez une paire de chaussures ou quand vous achetez un vêtement, il y a ce qu'on appelle une éco-contribution qui est prise sur ces achats.
- Et c'est un éco-organisme qui gère cet argent pour mettre en place cette réparation, ces bonus.
- Précision très importante, Jean-Pierre Verneau.
- Ça veut dire que François Bayrou, là, il n'a pas révisé ? Je ne me permettrai pas de critiquer le Premier ministre.
- Disons que si je vous écoute, j'ai l'impression qu'en gros, il est un peu déconnecté de la réalité, quoi, si je peux dire ça comme ça.
- Non, c'est... Voilà. Il y a des erreurs. Je pense qu'il serait bon de rectifier cette erreur et de donner la bonne information.
- Peut-être que ces services ne sont pas au courant tout à fait du dispositif.
- Nous sommes alors à la disposition. Les éco-organismes sont à la disposition pour leur expliquer, même pour expliquer aux Français, parce que beaucoup de Français ne connaissent pas le dispositif.
- Bien sûr.
- Qui est très intéressant pour tout le monde. Tout le monde est gagnant dans cette opération-là.
- Donc c'est vrai que je trouve un petit peu surprenant qu'on mette le doigt sur une profession qui a quand même un peu souffert depuis les années 80 et qui se bat au quotidien pour faire progresser leur entreprise et nous mettre dans la balance des milliards de déficits.
- C'est très très surprenant quand même.
- En tout cas, entendre François Bayrou, on a l'impression qu'il y pense à supprimer ce bonus réparation. C'est ce qu'on lit entre les lignes.
- C'est une crainte que vous avez très clairement ? On n'est jamais à l'abri avec des décisions de politique, avec les urgences qu'il peut y avoir. On n'est jamais à l'abri.
- Mais je le répète, c'est un budget qui n'est pas de l'État. C'est un budget qui est dans les éco-organismes. C'est les éco-organismes qui gèrent ce budget.
- À moins que l'État vienne, entre guillemets, piquer dans les caisses de l'éco-organisme pour aller financer autre chose, bon, ça ferait un très mauvais message pour l'économie circulaire, qui est quand même malgré tout une demande européenne aussi.
- Il ne faut pas...
Transcription générée par IA