Public Sénat : "président, le prix a payer - face à la société" de Pauline Pallier, Michele Cotta et Patrice Duhamel.
Documentaire Public Senat : "président, le prix a payer - face à la société" de Pauline Pallier, Michele Cotta et Patrice Duhamel.
Les invités
Animateurs, acteurs, journalistes, patrons de chaines, ils font l'actualité des médias. Chaque matin, Valérie Expert et Gilles Ganzmann reçoivent ceux qui, dans la lumière ou dans l'ombre, fabriquent vos programmes à la télévision et à la radio. Retrouvez "Sud Radio Média" du lundi au vendredi de 10h à 10h30 sur Sud Radio et en podcast.
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 5 premières minutes de votre émission :
"On célèbre l'anniversaire de cette cinquième République,"
Gilles Ganzmann : Bonjour Valérie.
Valérie Expert : Bonjour à toutes et à tous, bonjour Michèle Cotta, merci d'être avec nous ce matin, nous allons évidemment rendre hommage à Jean-Pierre Elkabbach, parler de ce formidable interviewer qui a traversé toute la Ve République quasiment, on va y revenir avec vous, vous étiez prévu au programme puisqu'on va parler d'un formidable documentaire, un document qui va passer samedi sur Public Sénat, c'est le deuxième volet, Président le prix à payer face à la société, Patrice Duhamel, Michèle Cotta, Pauline Pallier, c'est une série de documents qui racontent la manière dont les présidents de la République sont confrontés au pouvoir face à la société, face à un certains nombres de difficultés, chacun comment ils sont obligés de transformer la société, et puis votre livre, ma cinquième qui sort chez Bouquin Éditions, ça sort aujourd'hui même, cinquième République, on peut en parler puisque c'est aujourd'hui justement, on célèbre l'anniversaire de cette cinquième République, et puis avec vous donc c'est un peu une spéciale Jean-Pierre Elkabbach dans cette première partie, Gilles on va vous, j'imagine que votre zapping lui est consacré.
Gilles Ganzmann : Absolument. On a donc appris la disparition du journaliste de Jean-Pierre Elkabbach, Valérie a intervieweur hors pair, une voix, une écriture, un caractère, un amour de la politique qu'il avait raconté en décembre 2022 sur le plateau de Quotidien, écoutez. "Quand on a accompagné pendant 50 général de Gaulle dans tous ses voyages sans pouvoir lui poser une seule question, oui mais ça marque même en le regardant à côté, vous dites c'est le 18 juin 40, c'est la lutte contre Staline, l'amitié avec Churchill, les plus grands, et vous êtes à côté, et moi avec le Nagra, le magnéto qu'il connaît, qui pèse 10 à 12 kilos, j'étais tout le temps derrière lui, et à Moscou, ou partout, et comme ça j'ai pu capter des moments, et quand on a vécu cela, on ne peut plus se contenter de rencontrer des petits, on est marqués pour la vie."
"Il voulait rencontrer les grands parce que sa première rencontre forte, c'était de Gaulle."
Gilles Ganzmann : Il voulait rencontrer les grands parce que sa première rencontre forte, c'était de Gaulle. Jean-Pierre Elkabbach est connu évidemment pour ses punchlines et ses premières questions qui pouvaient déstabiliser les hommes politiques. "Quelle couleur vous préférez pour le mur ? Pour le mur, quel mur ? Comment quel mur ? Le mur sur lequel votre réforme territoriale va se racasser. Bonjour Marine Le Pen, vous n'avez pas honte ? Pardon ? Vous n'avez pas honte ? Honte de quoi Vous n'avez pas de regret ? De quoi me parlez-vous monsieur Elkabbach ? Vous n'y étiez pas hier. Je vous reconnais bien là dans la provocation. Il serait bon aussi que chez nous, à droite, au centre, on soit capable de montrer qu'il y a des idées nouvelles, qu'il y a des visages nouveaux, on est capable de changer. Pourquoi ça ne fonctionne pas alors avec vous ? Qu'est-ce que vous dit Jean-Pierre Elkabbach ? Qu'est-ce qui vous dit que ça ne va pas fonctionner ? Vous connaissez déjà le résultat de dimanche ?" Alors ce qui est intéressant dans ça, c'est que, alors évidemment on a beaucoup entendu ces sons, je vous les ai fait réécouter, mais moi je vais vous faire écouter que cette façon d'interviewer a depuis fait école, toujours copié, jamais galé. C'est devenu les techniques de Sonia Mabrouk, de Thomas Soto et d'Apolline de Malherbe. Écoutez, ils font exactement pareil. "Vous pouvez nous rassurer ce matin ? Sur quoi ? Alors il a été bon hier soir ? Vous parlez du… Est-ce que c'est pas un peu l'hôpital qui se fout de la charité quand même ? À quel sujet ? Et comment ça va avec Elisabeth ? Première question, est-ce que vous avez vérifié ce matin votre messagerie ? Pour ? Vos appels ? Est-ce que vous avez des nouvelles ? Des nouvelles de quoi ?" C'est incroyable, hein ?
Valérie Expert : Il a effectivement Michèle Cotta influencé et été le maître d'un certain nombre de journalistes.
Michèle Cotta : Sûrement. Et notamment de l'interview courte, parce que c'est très difficile une interview courte, c'est beaucoup plus difficile qu'une interview longue, où on prend son temps. Là, en 12 minutes, il fallait qu'il fasse dire à la personne qui interviewait, qui était quand même au cœur de l'actualité, la phrase qui serait reprise tout le temps, le scoop qui peut-être allait naître, et là-dessus, il est vraiment… Il travaillait beaucoup et donc, vous savez, quand il s'asseyait dans son bureau, il y avait pas seulement une petite fiche que lui passait un collaborateur, il y avait 100 pages de documents, et puis c'était quelqu'un qui s'accrochait vraiment à l'actualité, qui avait un sens de l'actualité particulière. Par exemple, moi, je l'ai vu changer d'interlocuteur à minuit, il avait déjà prévu évidemment un interlocuteur pour le lendemain matin à 8h, et comme quelque chose avait changé, il avait changé. (…)