Avec Didier Roustan, journaliste sportif. Animateurs, acteurs, journalistes, patrons de chaines, ils font l'actualité des médias. Chaque matin, Valérie Expert et Gilles Ganzmann reçoivent ceux qui, dans la lumière ou dans l'ombre, fabriquent vos programmes à la télévision et à la radio. Retrouvez "Sud Radio Média" du lundi au vendredi de 10h à 10h30 sur Sud Radio et en podcast.
Les invités
Animateurs, acteurs, journalistes, patrons de chaines, ils font l'actualité des médias. Chaque matin, Valérie Expert et Gilles Ganzmann reçoivent ceux qui, dans la lumière ou dans l'ombre, fabriquent vos programmes à la télévision et à la radio. Retrouvez "Sud Radio Média" du lundi au vendredi de 10h à 10h30 sur Sud Radio et en podcast.
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 5 premières minutes de votre émission :
"Une légende du foot, Didier Roustan."
Valérie Expert : Bonjour à toutes et à tous, bonjour Gilles, on est ensemble,
Gilles Ganzmann : L'excitation de tout le monde dans la station.
Valérie Expert : Et oui, on reçoit une légende, une légende du foot, Didier Roustan. Bonjour, merci d'être avec nous ce matin.
Didier Roustan : Bonjour Valérie, bonjour Gilles, c'est un plaisir.
Valérie Expert : On est ravis, moi quand j'ai vu que ce livre paraissait, Puzzle, de Didier Roustan, chez marabout, ça m'a rappelé plein de souvenirs, même si je suis pas une super fan de foot, mais vous avez traversé notre vie, vous avez été, vous le dites, dans la préface du livre, présentateur, commentateur de matchs, réalisateur de documentaires, vous avez une personnalité qui ne laisse pas indifférent, et vous avez traversé toute une série d'aventures que vous racontez dans ce livre, façon Puzzle justement, parce que ce n'est pas chronologique, ce sont des chapitres qu'on peut lire dans le désordre, qui s'intéressent à des personnalités qu'on connaît, comme Bernard Tapie, vous parlez de Michel Hidalgo, mais aussi parfois des coulisses de certains événements, et on va en reparler avec vous, c'est un livre qui paraît chez marabout, qui est assez imposant, il fait 431 pages, mais c'est écrit comme vous parlez, ça se lit vraiment de façon extrêmement agréable.
"Téléfoot ça a été une histoire d'amour, parce que j'ai grandi avec Téléfoot."
Gilles Ganzmann : Je disais que quand on lisait le livre, on entendait sa voix en fait, on avait l'impression que vous étiez avec lui. Absolument, vous la regardez la télé, alors vous y êtes, vous êtes sur l'équipe, vous êtes président à vie, c'est ce que vous dites.
Didier Roustan : Ils m'ont qualifié de la sorte, avec une certaine forme de tendresse, si je la regarde, plus des documentaires, je suis l'information, souvent je dis que je la fais, enfin je la fais à mon petit niveau, plus que de la regarder en fait.
Gilles Ganzmann : Et vous ne regardez pas Téléfoot ?
Didier Roustan : Ah non, Téléfoot ça a été une histoire d'amour, parce que j'ai grandi avec Téléfoot. Je suis arrivé à TF1 en 1976, Téléfoot est né en septembre 1977, et c'est là où j'ai pris mon métier, où je me suis réalisé, entre guillemets, je l'ai quitté en 1989, donc ça a fait 12 ans, j'ai fait 12 ans de Téléfoot, et à partir du moment où je suis parti, ça a été une rupture assez violente même si c'était mon choix, mais j'étais plus en accord avec les gens qui arrivaient, notamment de chez Bouygues, etc. Et je n'ai plus jamais regardé Téléfoot, sauf un seul, où Bernard Tapie était invité 2 à 3 semaines après mon départ, et je voulais voir comment ça allait se passer, c'était assez cocasse, parce que Tapie avait des actions à TF1, et si je suis parti de TF1 et de Téléfoot, il a une part de responsabilité, parce que Tapie voulait qu'on soit à sa botte, et je ne l'étais pas.
"Téléfoot est un peu une émission propagande, le mot est trop fort, mais ils ont leur produit, l'équipe de France est un produit."
Gilles Ganzmann : Ça veut dire que les autres l'étaient ?
Didier Roustan : Oui, tout à fait. Je peux vous le dire, il l'était. Et pour vous donner un exemple, je regarde ce Téléfoot, et Tapie, il était fait en direct de Marseille, il était au Vélodrome avec Thierry Roland sur la Pelouse, est omniprésent, on ne voit que lui, et pas trop les résumés de matchs, les reportages comme d'habitude, et qu'il soit le fil conducteur c'est normal, mais il était en permanence. Et le lendemain, j'ai appelé celui qui était mon assistant réalisateur de Une semaine encore auparavant, François-Charles Bidault, mais je lui ai dit, mais pourquoi on a vu que Tapie ? Ce n'est pas possible. Il me dit, mais Tapie, c'est très simple, il regardait le conducteur que lui filait Thierry Roland, tu lui as dit, passe-moi le conducteur. Non, ça, on s'en fout de ça, non, non, moi, ça, vire-le, ça, vire-le. Et Thierry, qui n'était pas, voilà, il avait d'autres qualités, mais il n'avait pas celle d'affronter certaines situations où, voilà, il était un peu dans le compromis, et il n'osait pas. Et donc Tapie a fait son one man show.
Gilles Ganzmann : Mais c'est loin tout ça, maintenant, Téléfoot a changé, les équipes ont changé.
Didier Roustan : Oui, mais la télé a changé aussi, et Téléfoot était une émission majeure dans le paysage audiovisuel. À l'époque, en 1977, il y a trois chaînes, je dis même deux chaînes et demi, parce que FR3, c'est bon, voilà, c'est même ça, à 8 heures, on doit couper les feux ou quelque chose dans le genre. Et ça veut dire que c'est la première émission de football et il n'y a que trois chaînes, donc c'est énorme, quoi. Maintenant, je ne mets pas en cause les responsables ou présentateurs de Téléfoot qui sont des bons professionnels, mais c'est une émission de plus qui arrive un peu après tout le monde, qui est un peu une émission propagande, le mot est trop fort, mais ils ont leur produit, l'équipe de France est un produit. Voilà, donc ils vont interviewer des joueurs de l'équipe de France qui se trouvent par ci, par là, en Europe. (...)