Imen Ghouali/Camille Bovier-Lapierre et Sylvie Pierre-Brossolette
Avec Imen Ghouali/Camille Bovier-Lapierre et Sylvie Pierre-Brossolette. Animateurs, acteurs, journalistes, patrons de chaines, ils font l'actualité des médias. Chaque matin, Valérie Expert et Gilles Ganzmann reçoivent ceux qui, dans la lumière ou dans l'ombre, fabriquent vos programmes à la télévision et à la radio. Retrouvez "Sud Radio Média" du lundi au vendredi de 10h à 10h30 sur Sud Radio et en podcast.
Les invités
Animateurs, acteurs, journalistes, patrons de chaines, ils font l'actualité des médias. Chaque matin, Valérie Expert et Gilles Ganzmann reçoivent ceux qui, dans la lumière ou dans l'ombre, fabriquent vos programmes à la télévision et à la radio. Retrouvez "Sud Radio Média" du lundi au vendredi de 10h à 10h30 sur Sud Radio et en podcast.
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 5 premières minutes de votre émission :
"C'est une affaire incroyable, peut-être nous expliquer rapidement d'où est-ce que vous êtes parti, Imène, pourquoi cette affaire-là vous a particulièrement intéressé ?"
Valérie Expert : Bonjour à toutes et à tous, heureuse de vous retrouver, nous sommes le lundi 13 novembre, bonjour Gilles, bonjour à nos invités, on va parler ce soir, on va parler, pardon, d'une série qui va être diffusée, série documentaire sur Canal+, à partir de mercredi soir, sur la tuerie de chevaline, Imène Ghouali et Camille Bouvier Lapierre, vous êtes réalisateur et auteur scénariste parce que c'est un documentaire extrêmement scénarisé sur cette tuerie et c'est assez gonflé, j'ai trouvé de vous attaquer à ça parce qu'on en a beaucoup parlé, en même temps on n'a toujours pas trouvé le tueur, en général on revient sur des affaires dont on a l'issue sur laquelle il y a beaucoup plus comme l'affaire Grégory d'élément, mais là vous avez réussi le tour de force de reconstituer, d'aller voir les protagonistes, à chaque fois on a le sentiment, ce qu'on se disait juste quand vous êtes arrivés, que c'est le coupable et puis c'est une affaire incroyable, peut-être nous expliquer rapidement d'où est-ce que vous êtes parti, Imène, pourquoi cette affaire-là vous a particulièrement intéressé ?
Imen Ghouali : Alors pour revenir sur ce que vous venez de dire, effectivement c'est une affaire que les anglais appellent "yes but", on dit oui mais c'est à dire qu'à chaque fois qu'on a une nouvelle piste on y croit, on se dit que c'est forcément la bonne, tout colle et finalement il y a un mais, et finalement on n'y arrive pas et c'est vrai que c'est une affaire qui est absolument hors norme, qui est tentaculaire, dans laquelle il y a moult piste et aujourd'hui ça reste une énigme au point où on ne sait toujours pas ne serait-ce que quelle est le mobile, on ne sait pas si la famille anglaise était visée, si le cycliste français était visé ou si personne n'était visé et s'ils ont tous été au mauvais endroit, au mauvais moment selon l'expression qu'on s'est fait.
"Yes but"
Valérie Expert : On rappelle que c'était le 5 septembre 2012 sur un petit parking en montagne près du lac d'Annecy et du village de Chevalines, c'est pour ça que ça s'appelle "la tuerie de Chevalines", on se souvient de cette famille, trois membres d'une famille de vacanciers britanniques d'origine irakienne et puis un cycliste qui s'est retrouvé assassiné, une petite fille a survécu...
Gilles Ganzmann : et une autre petite fille qui avait été cachée dans les jupes de sa mère.
Valérie Expert : La première grièvement blessée et l'autre qui est restée sous les jupes de sa mère, on va en reparler dans un instant mais tout de suite c'est le zapping.
Gilles Ganzmann : Évidemment Valérie, hier c'était la marche contre l'antisémitisme qui a occupé tous les médias, une marche où il y avait peu de personnalités du showbiz. Samedi soir Kev Adams s'est exprimé sur ce conflit, c'était dans quelle époque ? "Évidemment j'ai été terrifié, horrifié le 7 octobre, j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps parce que c'est un attentat terroriste parce qu'il y a encore aujourd'hui plus de 200 otages qui sont retenus là-bas, dont des français. Ça me surprend d'ailleurs de voir le traitement qu'on fait des otages français là-bas, un peu passé sous silence alors qu'à l'époque, je me rappelle quand j'étais plus petit d'Ingrid Betancourt par exemple, on rappelait qu'Ingrid Betancourt était retenue là-bas, qu'elle était française. Aujourd'hui on passe ces gens-là sous silence et évidemment je pleure aussi pour les enfants palestiniens innocents qui meurent. Et très vite le 7 octobre j'ai compris que ce conflit allait s'importer en France comme il a toujours été. Vous savez, quand j'avais 8 ans à l'école j'ai entendu mon premier salle juif et j'ai compris que ça venait de là. J'ai compris que ça venait de ce conflit. C'est comme ça, on ne choisit pas sa religion." Et c'est vrai que ces personnes françaises qui sont là-bas, on ne connaît pas leur visage ni qui elles sont. Il y a une sorte de mystère là-dessus.
"Un conflit qui pourrait valider et bouleverser l'élection américaine l'année prochaine."
Valérie Expert : Il y avait quand même des artistes qui étaient là, beaucoup juifs, français, juifs et effectivement peu se sont exprimés.
Gilles Ganzmann : Exactement. Un conflit qui pourrait valider et bouleverser l'élection américaine l'année prochaine. Quotidien nous a expliqué comment donc ce conflit entre Israël et le Hamas a fait chuter Biden dans les sondages. "La guerre Israël-Hamas pourrait bouleverser l'élection présidentielle de 2024. Le président Biden est confronté à un retour de bâton de la part des musulmans. Selon les enquêtes d'opinion Joe Biden perd énormément de points auprès de la communauté musulmane. Il y a de la colère dans la communauté musulmane et arabo-américaine. Ils se sentent trahis par son soutien à Israël dans le bombardement de Gaza. Exemple de cette immense déception des arabes-américains, le témoignage de ce militant démocrate qui a poussé sa communauté à voter pour Biden en 2020. J'ai de la famille en Palestine qui craignent pour leur vie et Biden ne fait rien pour arrêter ça. En fait, il serait assez paradoxal que Biden perde l'élection sur cette question du Proche-Orient car la présidence Trump était bien davantage en faveur d'Israël, allant jusqu'à reconnaître Jérusalem comme la capitale du pays." C'est ça qui est fou quand même, c'est-à-dire qu'il reproche à Biden alors que je pense que Trump est vraiment, alors pour le coup, vraiment très pro-israélien. On verra comment les élections vont évoluer. Un autre conflit dont on n'entend pas beaucoup parler, Valérie, savez-vous que les ouvriers qui fabriquent vos vêtements au Bangladesh sont en grève et luttent pour avoir des augmentations ? Une lutte qui se fait dans un silence assourdissant, y compris des marques qui utilisent, évidemment. (...)