Avec Eve Ruggiéri, animatrice. Animateurs, acteurs, journalistes, patrons de chaines, ils font l'actualité des médias. Chaque matin, Valérie Expert et Gilles Ganzmann reçoivent ceux qui, dans la lumière ou dans l'ombre, fabriquent vos programmes à la télévision et à la radio. Retrouvez "Sud Radio Média" du lundi au vendredi de 10h à 10h30 sur Sud Radio et en podcast.
Les invités
Animateurs, acteurs, journalistes, patrons de chaines, ils font l'actualité des médias. Chaque matin, Valérie Expert et Gilles Ganzmann reçoivent ceux qui, dans la lumière ou dans l'ombre, fabriquent vos programmes à la télévision et à la radio. Retrouvez "Sud Radio Média" du lundi au vendredi de 10h à 10h30 sur Sud Radio et en podcast.
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 5 premières minutes de votre émission :
"Au cas où je mourrai."
Valérie Expert : Bonjour à toutes et à tous, bonjour Gilles, bonjour Eve Ruggiéri, merci d'être avec nous ce matin, on est ravis de vous recevoir, vous êtes une légende de la radio, de la télévision, et vous publiez un très beau livre, "Au cas où je mourrai", ce sont vos mémoires.
Gilles Ganzmann : Le titre est culotté, votre éditeur n'a pas dit, ca va être angoissant ?
Eve Ruggiéri : Il l a éclaté de rire, parce qu'il est plutôt positif mon éditeur, mais j'ai vu des gens qui me disaient, c'est un peu triste, vous n'allez pas nous quitter maintenant, et j'ai dit, mais l'idée c'est pas du tout ça, parce qu'on n'a pas le droit de mettre un point d'interrogation sur une couverture, on met pas, c'est ce qu'on m'a dit, et donc je mets à l'intérieur, évidemment, c'est une jeune aristocrate, au 18e siècle, qui avait commencé son journal comme ça, au cas où je mourrai, mais c'était la révolution, donc effectivement, il y avait quelques possibilités de passer à la guillotine, ce qui n'est pas mon cas, j'espère en tout cas, mais je me suis dit que c'était amusant, et que voilà, ça laissait ouvert à plusieurs possibilités.
Valérie Expert : Et c'est un livre qui n'est pas du tout triste, on peut le dire, ce sont des tranches de vie, des petits chapitres, extrêmement bien troussés, comme on dit, des rencontres qui ont galonné votre vie, les événements.
"Comment vous expliquez qu'il y a plus du tout de musique classique à la télé française ?"
Gilles Ganzmann : On parle beaucoup de télé.
Valérie Expert : Oui, oui il y a pas mal de télé, Eliane Victor.
Eve Ruggiéri : Moi, j'étais formée par trois personnalités très fortes. Pierre Vigne pour France Inter, qui a dirigé France Inter au grand moment des sondages fabuleux. Ensuite, Eliane Victor pour la télévision et Pierre Degros pour la musique classique, donc difficile d'avoir de meilleurs profs.
Gilles Ganzmann : Comment vous expliquez qu'il y a plus du tout de musique classique à la télé française ?
Eve Ruggiéri : Je ne sais pas, quand je suis optimiste, je me dis que je suis irremplaçable, et puis ça me fait beaucoup rire tout de suite, merci. Je pense que, déjà, moi je suis partie, ça a duré 28 ans, musique classique, musique au cœur, et je suis partie quand le service public a commencé à s'ouvrir avec des sociétés privées. C'est-à-dire que musique au cœur, qui était du service public, a été produit avec une société de deux garçons extrêmement sympathiques, mais qui n'avaient pas les moyens, ou en tout cas qui calculaient eux leurs marges, pas sur l'or versé au service public, or entre guillemets, parce que c'est jamais assez. Et donc, j'étais habituée à un tel luxe, on avait quatre caméras quand c'était nécessaire, les meilleurs preneurs de sons, les meilleurs éclairagistes.
Gilles Ganzmann : Et puis ca coûte cher aussi d'avoir des musiciens, d'avoir un orchestre.
Eve Ruggiéri : Donc, je me suis dit que je préférais laisser ma place, ça faisait 28 ans, je pouvais décemment me reposer un peu.
Valérie Expert : Il y a Anne Sinclair avec fauteuil d'orchestre, et puis il y a Claire Chazal avec le grand échiquier.
Eve Ruggiéri : Et Qui sont toutes les deux merveilleuses.
Gilles Ganzmann : En fait, ça mélange plein d'autres musiques, Claire Chazal.
Valérie Expert : Pas Anne Sinclair, fauteuil d'orchestre, c'est vraiment de la musique classique, mais c'est très peu régulier.
Eve Ruggiéri : Je crois qu'elles ont deux émissions par an grosso modo. Moi c'était toutes les semaines, une heure quinze toutes les semaines.
"Pourquoi vous revenez pas ? Mais qu'est-ce qui vous a pris de partir ? "
Gilles Ganzmann : Vous pensez que les gens écoutent moins de musique classique ?
Eve Ruggiéri : Non, je crois pas, parce que nous notre public c'est vraiment des gens qui aiment la musique classique. Et puis tous ceux que pendant des années j'ai amené vers ce genre là, qui leur paraissait Dieu je ne sait pourquoi inaccessible. Et qui se retrouvent, moi je viens de Brive pour le festival, la foire du livre.
Valérie Expert : Qu'est-ce qu'on vous a dit ?
Eve Ruggiéri : Pourquoi vous revenez pas ? Mais qu'est-ce qui vous a pris de partir ? Mais on n'a plus rien. Et à la radio d'ailleurs c'était pareil, grosso modo les gens de radio, de radio classique. Je devais rester un an en radio classique.
Valérie Expert : C'est ce que vous racontez dans le livre, vous aviez dit ok, mais alors un contrat dur est déterminé pendant un an.
Eve Ruggiéri :Vraiment ils m'ont poursuivie, le directeur de l'époque m'a poursuivie jusqu'à Aix en Provence, où je devais travailler pour le festival. J'étais en train de déjeuner, je le vois arriver, je l'avais déjà dit non au moins du fois.
Valérie Expert : Et puis vous avez accepté pour un an et puis ça a duré...
Eve Ruggiéri : Cette radio est une radio tellement agréable pour la musique classique, ce n'est que de la musique classique.
Valérie Expert : Donc il y a quand même des espaces encore aujourd'hui, Stéphane me dit, il y a aussi Arte qui régulièrement diffuse des concerts. On va passer au zapping. Alors peut-être poser la question à Eve, est-ce que vous regardez la télévision ?
Eve Ruggiéri : Moins en ce moment, parce qu'il y a des images qui me plongent dans un désespoir total, qui me rendent malade. Et donc j'essaie de ne pas entrer là-dedans, je sais ce qui se passe entre Israël et la Palestine. Je suis parfaitement au courant parce que c'est une histoire qui dure depuis tellement longtemps et qui ne pouvait que tourner comme ça quand on y réfléchit. Et donc je ne veux pas voir ça.
Valérie Expert : Vous pouviez regarder d'autres émissions ?
Eve Ruggiéri : Oui, je regarde beaucoup la 5. Oui, alors là ça fait beaucoup rire ma famille parce que j'adore les films de Kung Fu. (...)