Jean-Marie Boursicot, créateur des Publivores et de la cinémathèque Boursicot à Marseille et le supplément média avec Rafi Haladjian, inventeur du Minitel et de Nabaztag et du 1er fournisseur d’internet
Les invités
Animateurs, acteurs, journalistes, patrons de chaines, ils font l'actualité des médias. Chaque matin, Valérie Expert et Gilles Ganzmann reçoivent ceux qui, dans la lumière ou dans l'ombre, fabriquent vos programmes à la télévision et à la radio. Retrouvez "Sud Radio Média" du lundi au vendredi de 10h à 10h30 sur Sud Radio et en podcast.
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 5 premières minutes de votre émission :
"J'essayais de montrer que derrière les films publicitaires, il y avait parfois du grand cinéma."
Valérie Expert : Bonjour à toutes et à tous, bonjour Gilles.
Gilles Ganzmann : Bonjour Valérie.
Valérie Expert :Et bonjour Jean-Marie Boursicot, ravi de vous recevoir ce matin. Vous êtes le créateur des Publivores, les plus jeunes, même pas les plus jeunes d'ailleurs, parce que ça a continué jusqu'à avant le Covid.
Jean-Marie Boursicot : Jusqu'à il y a 3 ans.
Valérie Expert : Voilà, vous organisiez des grandes soirées dans des cinémas, dans des grandes salles pour montrer des films de publicité, qui est la publicité, on en reparlera avec vous.
Gilles Ganzmann : Et puis il y avait toute une ambiance.
Jean-Marie Boursicot : Ce qu'il faut bien dire, c'est que je n'essayais pas de faire de la promotion de la publicité, j'essayais de montrer que derrière les films publicitaires, il y avait parfois du grand cinéma. C'est le côté cinématographique que je mettais en valeur, pas le côté commercial et marketing.
Valérie Expert : Oui, c'était les pubs de Séguelin, on se souvient, de Citroën entre autres, et puis beaucoup de pubs américaines.
Gilles Ganzmann : Je vous en ai ressorti quelques-unes pour tout à l'heure.
"Et c'est chez vous, vous n'avez aucune aide, et aujourd'hui cette émission, c'est aussi un petit peu pour lancer un cri d'alerte ?"
Valérie Expert : On verra ça tout à l'heure. Et puis on va parler de la cinémathèque boursicot, parce que vous êtes à la tête d'une somme énorme, c'est-à-dire quoi ? Plus d'un million, de 500 000 films de publicité, donc c'est la mémoire vivante de la publicité. Et c'est chez vous, vous n'avez aucune aide, et aujourd'hui cette émission, c'est aussi un petit peu pour lancer un cri d'alerte ?
Jean-Marie Boursicot : Je n'ai jamais eu d'aide et je ne l'ai jamais demandé, parce que d'abord c'est une collection privée, donc je pense qu'une collection privée n'a pas à être subventionnée ou quoi, mais d'abord il y a eu des gilets jaunes qui m'ont posé un problème, puisqu'on ne pouvait pas faire de soirée dans les centres-villes pendant un an. Après il y a eu le Covid, donc toutes les salles fermées, non pas seulement en France, mais à l'étranger, parce qu'on fait aussi quand même une trentaine de pays les pubs divers. Et là, et c'est le problème dont je voudrais vous parler, c'est que j'ai trouvé quelqu'un qui va me financer la numérisation et la mise sur un site de la Totalité de la Cinémathèque, mais l'argent est bloqué à cause des sanctions.
Valérie Expert : De quelle sanction ?
Jean-Marie Boursicot : Les sanctions de l'Europe, parce que j'ai signé avec une société anglaise, mais la société anglaise a une maison-mère à Moscou, et l'argent ne peut pas arriver. Et c'est là ce qui m'énerve, si vous voulez, ce qui me met hors de moi, c'est que moi, alors que la signature a été faite avant les sanctions, moi on m'empêche de toucher cet argent qui me sauverait et qui sauverait la Cinémathèque, alors que, et c'est vrai, et je les vois régulièrement, Airbus continue à vendre des avions à Aeroflot. De quel droit ?
Valérie Expert : Oui, pourquoi Paul ? C'est l'injustice.
Jean-Marie Boursicot : On a un président qui a dit de nul, mais au-dessus des lois. Donc si moi c'est valable pour moi, c'est valable pour Airbus aussi. Et c'est ça, ce truc que je ne supporte pas. Oui, c'est l'injustice qui m'énerve de moi.
Valérie Expert : On va en reparler avec vous, on va en reparler de cette Cinémathèque absolument incroyable que vous avez réussie à monter. Et on va commencer d'abord par le zapping.
Gilles Ganzmann : C'est l'actualité Média, Valérie, quand les médias ou les réseaux sociaux s'emballent sans attendre ni la justice ni la vérité dans le drame de Crépol, où le récit est donc en train de changer. Un récit similaire à ce qu'avait raconté Patrick Cohen dans c à vous et qui lui a valu de nombreuses critiques. Il en est revenu dessus hier. "Intervention qui vous a valu de très nombreuses et très violentes critiques. Oui, davantage que des critiques, des injures, des menaces sur les réseaux sociaux saisies par le Rassemblement national et par Reconquête, le parti d'Éric Zemmour. Dénigrement en meute pendant deux jours sur toutes les chaînes du groupe Bolloré, radio et télé, avant que mon nom ne soit jeté en pâture au rassemblement d'extrême droite de samedi au Panthéon comme étant le visage du mensonge. Ce qui est intéressant aujourd'hui, c'est que ça continue." Et ça continue. Allusion à l'édito de Pascal Praud sur CNews. Il suffisait de zapper le matin pour avoir un autre regard. Enfin, d'un autre côté, c'est une sorte de nier un peu les événements ce qu'a fait Pascal Praud hier sur CNews. "Le système, le fameux système, commence à réécrire Crépol. Le système est composé de politiques, éditorialistes, intellectuels, artistes, personnalités, des racailles munis de couteaux qui ont débarqué à Crépol. Ils ont provoqué la mort de Thomas le 18 novembre dernier. Emmanuel Macron a parlé d'assassinat. Ce récit sera battu en brèche par le système. On expliquera que les jeunes rugbyman qui faisaient la fête ne sont peut-être pas exclus de toute responsabilité dans ce drame. On cherchera le moindre fait, le plus petit détail qui puisse disculper le ou les tueurs de Thomas. J'ai lu le parisien ce matin, j'ai écouté France Info. J'ai entendu hier soir une chaîne info. C'est parti. La réécriture est en marche. Vous n'avez pas vu ce que vous avez vu. Le système va vous expliquer." (...)