Frédéric Lefebvre, directeur de la rédaction de Pif Gadget, et le supplément média avec Marion Joseph, rédactrice en chef d’astrapi – Bayard Presse
Frédéric Lefebvre, directeur de la rédaction de Pif Gadget, et le supplément média avec Marion Joseph, rédactrice en chef d’astrapi – Bayard Presse
Les invités
Animateurs, acteurs, journalistes, patrons de chaines, ils font l'actualité des médias. Chaque matin, Valérie Expert et Gilles Ganzmann reçoivent ceux qui, dans la lumière ou dans l'ombre, fabriquent vos programmes à la télévision et à la radio. Retrouvez "Sud Radio Média" du lundi au vendredi de 10h à 10h30 sur Sud Radio et en podcast.
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 5 premières minutes de votre émission :
"C'était pour l'anniversaire les 75 ans de Pif."
Valérie Expert : Bonjour Frédéric Lefebvre, vous êtes notre invité aujourd'hui, on est ravi de vous recevoir, vous êtes à la tête de Pif Gadget, vous avez repris ce journal mythique, ce magazine de notre enfance qui plaît aussi aux jeunes générations, on va parler avec vous de cette nouvelle aventure, je vous rappelle que vous avez été député, que vous avez été également secrétaire d'État, vous avez quitté la politique, on pourra peut-être en dire quelques mots et puis parler de cette grande aventure qu'est le relancement de Pif Gadget, ça avait fait beaucoup de bruit l'année dernière avec l'interview d'Emmanuel Macron, c'était l'année dernière ?
Frédéric Lefebvre : C'était il y a quelques mois, c'était un peu moins d'un an, c'était pour l'anniversaire les 75 ans de Pif, parce que Pif a 75 ans.
Valérie Expert : Il l'est fait quand on en regarde, ça m'a replongé dans des souvenirs d'enfance et je pense que nos auditeurs aussi...
Gilles Ganzmann : Moi j'étais abonné et je l'attendais impatiemment et puis c'était un moment parfois que je passais avec mon père à monter le Gadget, il était lui aussi tout intéressé par le Gadget quand j'arrivais pas à le monter, j'avais 6-7 ans et après j'adorais lire les histoires et il y a des histoires qui m'ont marqué et puis il y a Rahan aussi, le fils des âges c'est ça, j'adorais moi lire Rahan.
Valérie Expert : Racontez-nous, il y a Patrick Rocher tout à l'heure aussi qui vous a dit « ah mais je me souviens, je suis tout de suite si j'étais scientifique ou pas ».
Frédéric Lefebvre : Mais en fait c'est ça, c'est un élixir de jouvence le Pif. C'est formidable parce qu'on plonge tous dans des années heureuses et donc c'est vrai que ça met la banane à tout le monde.
"La réunion est dans l'œil du cyclone et en alerte violette !"
Valérie Expert : On va en reparler évidemment dans un instant mais le zapping, que s'est-il passé ce week-end à la télévision ?
Gilles Ganzmann : Valérie, comme on vient de l'entendre dans le flash, la réunion est dans l'œil du cyclone et en alerte violette, c'est-à-dire que tout le monde est confiné, y compris les secours. Ce matin, à 8h sur BFM, ils recueillaient un premier témoignage. "La situation à la réunion se dégrade d'heure en heure. Le vent s'intensifie à mesure que le cyclone s'approche de l'île. Une rafale de 217 km par heure a été enregistrée sur les reliefs. Il y a de plus en plus de vent, de plus en plus de pluie. Je vous prends l'exemple moi de certains membres de ma famille pour qui les arbres sont déjà tombés, pour qui l'électricité est en train de sauter. Mais nous, ça souffle plutôt fort. En plus du vent, l'océan est déchaîné, des creux de 8 à 12 m approchent de l'île. La pluie est aussi très intense. Sur 24 heures, il est déjà tombé plus de 600 mm de précipitation et plus de 1000 mm sont attendus. C'est deux fois ce qui tombe à Paris en un an." Voilà, puis on suivra la situation.
Valérie Expert : Ça a été rétrogradé en rouge.
Gilles Ganzmann : Oui, parce que le cyclone est passé plus au nord et moins à l'intérieur des terres, comme on pouvait l'imaginer. Une parole discrète, celle de Laurent Delahousse, le présentateur des 20 heures du week-end, qui s'exprime rarement. Il était dans c à vous vendredi. Il a regretté que sa position de journaliste de 20 heures ne puisse lui permettre d'exprimer son avis, comme le font désormais les journalistes des chaînes info. "Nous, on se doit d'être dans une forme de retenue. Moi, je ne peux pas exprimer mes opinions sur un plateau de télévision. C'est absolument impossible. Ça fait 15 ans que je me retiens, sincèrement. C'est quelque chose qui est une forme de retenue et qui est une forme de réserve. Mais je suis aussi un handicap. C'est quand même aujourd'hui compliqué d'exercer un métier qui est celui de journaliste. Mais compte tenu de ce statut du journal de 20 heures, de ne pas pouvoir parfois exprimer ses opinions, sincèrement. En revanche, il y en a beaucoup qui, sur les plateaux de télévision aujourd'hui, ne font que du journalisme d'opinion. Et ça cristallise les conflits." Ça a bien changé les journalistes depuis votre époque, non ?
"Et puis c'est vrai que les chaînes d'infos sont en permanence dans le commentaire, le débat, la critique."
Frédéric Lefebvre : Voilà. Et surtout depuis l'époque de mes débuts en politique. Parce que moi, j'ai commencé avec Chaban. Et c'est vrai que c'est impressionnant puisque aujourd'hui, quand on... Il y a une grande conférence de presse qui s'organise aujourd'hui. Tout le monde fait référence aux conférences de presse du général de Gaulle. Et en fait, ça n'a plus rien à voir puisqu'aujourd'hui, la moindre chose que vous dites enflamme tout d'un coup tous les médias. Et puis c'est vrai que les chaînes d'infos sont en permanence dans le commentaire, le débat, la critique.
Valérie Expert : La polémique systématique.
Frédéric Lefebvre : Et la polémique parce qu'il faut faire l'actu.
Gilles Ganzmann : Mais est-ce que finalement, les hommes politiques n'ont pas donné le bâton pour se taper, pour se faire taper dessus en allant dans les journaux comme... Bon, même s'ils le faisaient au dé il y a quelques années, dans Paris match ou autre. Mais on a l'impression que maintenant, ils se livrent plus. Ils sont plus devenus des people qu'on voit les ministres sur Instagram.
Frédéric Lefebvre : Je me souviens qu'à l'époque, j'avais donné... Quand j'étais porte-parole, j'avais donné une interview dans Voici et j'avais été très critiqué. Je crois que la seule personne qui l'avait faite aussi, c'est Jack Lang. En fait, quand vous analysez aujourd'hui le monde des médias et la presse, vous apercevez que finalement, tout le monde fait à peu près la même chose. (...)