Retranscription des premières minutes du podcast :
- Les Vraies Voix Sud Radio, le coup de projecteur des vraies voix.
- Est-ce que vous surveillez votre orthographe ? Pas vraiment, non ! C'est pas grave, les fautes d'orthographe.
- Est-ce que vous surveillez l'orthographe des autres ? Oui ! Moi, quand vous faites ça, ça me fait une angoisse.
- Tous les cent ans, les néographes font une réforme de l'orthographe.
- Et allez, le Conseil scientifique de l'éducation nationale propose une réforme de l'orthographe.
- L'objectif, supprimer des exceptions sur l'accord des participes passés et mieux appliquer les simplifications orthographiques de 1990.
- Des linguistes le réclamaient, car la France consacre beaucoup plus de temps que les autres pays à cet apprentissage de cette langue maternelle, la nôtre en tout cas, sans pour autant obtenir de meilleurs résultats.
- Alors, parlons vrai, est-ce que l'orthographe est essentielle à l'époque du tout numérique ? Mais est-ce que finalement, les bonnes vieilles méthodes de nos parents et de nos grands-parents ne devraient pas être remises à l'ordre du jour ? Et à cette question, faut-il réformer l'orthographe ? Vous dites non à 86%, vous voulez réagir ? Audatez vos appels au 0826 300 300.
- Et notre invitée, Lisa Kamen Hirschig, qui est avec nous, enseignante, chroniqueuse au point, au Figaro, à Marianne et auteure de ce livre, La Grande Garderie, publié chez Albain Michel.
- Merci d'être avec nous aujourd'hui, Philippe Bilger.
- Cette réforme de l'orthographe, encore une fois.
- Cette réforme de l'orthographe, j'ai l'impression que...
- C'est le nivellement par le bas ? Oui.
- Oui.
- Attache la plus grande importance à l'oralité, à l'écriture, à l'orthographe, en espérant ne pas succomber à la perversion française qui fait beaucoup de fautes.
- Je trouve qu'on est toujours dans le même processus délétère.
- Comme on ne peut plus maîtriser un phénomène de culture, de rectitude, pour le langage comme pour l'écriture, par des moyens traditionnels, on décide de toucher à ce qu'on ne parvient pas à respecter.
- Et je trouve que c'est très dangereux.
- Quel besoin a-t-on, parce qu'on ne sait plus rétablir une orthographe correcte chez tout le monde, y compris chez les professeurs parfois, quel besoin a-t-on de laisser croire qu'on va améliorer le système en le dénaturant ? Oui, parce que contrairement au proverbe, je ne pense pas du tout que l'orthographe, ce soit la science des ânes.
- Je pense que c'est ce qui qualifie et qui définit aussi une langue.
- C'est vrai que la langue française est extrêmement riche, elle est remplie de pièges, elle est remplie de choses trappes, c'est vrai, effectivement, mais je suis d'accord.
- Moi, je ne suis pas passéiste et je ne suis pas une adepte du c'était mieux avantisme, pas du tout, chacun le sait dans cette émission.
- Mais je ne suis quand même pas d'accord pour qu'on simplifie l'orthographe.
- Je vois la difficulté avec un pays que je connais bien, l'Italie, où il y a plusieurs façons de parler italien.
- À force de simplifier et de ne pas arriver à avoir un italien, eh bien, vous avez toutes...
Transcription générée par IA