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Par avec Lisa Kamen Hirsig

Faut-il réformer l'orthographe ?


Le Conseil scientifique de l'Éducation nationale propose une réforme de l'orthographe. L'objectif : supprimer des exceptions sur l'accord des participes passés et mieux appliquer les simplifications orthographiques de 1990. Des linguistes les réclamaient, car la France consacre beaucoup plus de temps que les autres pays à l'apprentissage de la langue maternelle, mais avec des résultats plus faibles. On en parle avec Lisa Kamen Hirsig, enseignante et auteure de "La grande garderie" (Albin Michel).
Les invités

Retranscription des premières minutes du podcast :

- Les Vraies Voix Sud Radio, le coup de projecteur des vraies voix.
- Est-ce que vous surveillez votre orthographe ? Pas vraiment, non ! C'est pas grave, les fautes d'orthographe.
- Est-ce que vous surveillez l'orthographe des autres ? Oui ! Moi, quand vous faites ça, ça me fait une angoisse.
- Tous les cent ans, les néographes font une réforme de l'orthographe.
- Et allez, le Conseil scientifique de l'éducation nationale propose une réforme de l'orthographe.
- L'objectif, supprimer des exceptions sur l'accord des participes passés et mieux appliquer les simplifications orthographiques de 1990.
- Des linguistes le réclamaient, car la France consacre beaucoup plus de temps que les autres pays à cet apprentissage de cette langue maternelle, la nôtre en tout cas, sans pour autant obtenir de meilleurs résultats.
- Alors, parlons vrai, est-ce que l'orthographe est essentielle à l'époque du tout numérique ? Mais est-ce que finalement, les bonnes vieilles méthodes de nos parents et de nos grands-parents ne devraient pas être remises à l'ordre du jour ? Et à cette question, faut-il réformer l'orthographe ? Vous dites non à 86%, vous voulez réagir ? Audatez vos appels au 0826 300 300.
- Et notre invitée, Lisa Kamen Hirschig, qui est avec nous, enseignante, chroniqueuse au point, au Figaro, à Marianne et auteure de ce livre, La Grande Garderie, publié chez Albain Michel.
- Merci d'être avec nous aujourd'hui, Philippe Bilger.
- Cette réforme de l'orthographe, encore une fois.
- Cette réforme de l'orthographe, j'ai l'impression que...
- C'est le nivellement par le bas ? Oui.
- Oui.
- Attache la plus grande importance à l'oralité, à l'écriture, à l'orthographe, en espérant ne pas succomber à la perversion française qui fait beaucoup de fautes.
- Je trouve qu'on est toujours dans le même processus délétère.
- Comme on ne peut plus maîtriser un phénomène de culture, de rectitude, pour le langage comme pour l'écriture, par des moyens traditionnels, on décide de toucher à ce qu'on ne parvient pas à respecter.
- Et je trouve que c'est très dangereux.
- Quel besoin a-t-on, parce qu'on ne sait plus rétablir une orthographe correcte chez tout le monde, y compris chez les professeurs parfois, quel besoin a-t-on de laisser croire qu'on va améliorer le système en le dénaturant ? Oui, parce que contrairement au proverbe, je ne pense pas du tout que l'orthographe, ce soit la science des ânes.
- Je pense que c'est ce qui qualifie et qui définit aussi une langue.
- C'est vrai que la langue française est extrêmement riche, elle est remplie de pièges, elle est remplie de choses trappes, c'est vrai, effectivement, mais je suis d'accord.
- Moi, je ne suis pas passéiste et je ne suis pas une adepte du c'était mieux avantisme, pas du tout, chacun le sait dans cette émission.
- Mais je ne suis quand même pas d'accord pour qu'on simplifie l'orthographe.
- Je vois la difficulté avec un pays que je connais bien, l'Italie, où il y a plusieurs façons de parler italien.
- À force de simplifier et de ne pas arriver à avoir un italien, eh bien, vous avez toutes...

Transcription générée par IA

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