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Par avec Francis Nachbar

Comme le haut magistrat Rémi Heitz, trouvez-vous que "la justice n'a jamais été aussi sévère" ?


"La justice n'a jamais été aussi sévère, et pourtant elle est perçue comme laxiste", estime le Premier procureur de la Cour de cassation. Rémi Heitz rebondit sur les échanges tendus entre les nouveaux ministres de l'Intérieur et de la Justice Bruno Retailleau et Didier Migaud. Selon le haut magistrat, les peines de prison n'ont jamais été aussi sévères, les prisons n'ont jamais été aussi pleines et le nombre de déferrements "a explosé". On en parle avec Francis Nachbar, procureur général honoraire.
Les invités

Retranscription des premières minutes du podcast :

- Les Vraies Voix Sud Radio, le coup de projecteur des vraies voix.
- On a malheureusement élaboré, depuis un certain nombre d'années en France, une sorte de droit à l'inexécution des peines.
- La justice n'a jamais été aussi sévère.
- Le nombre de déferments, c'est-à-dire de présentations au parquet, par exemple pour des faits de violences intrafamiliales, de violences faites aux femmes, ce nombre de déferments, il a augmenté de 200%.
- Je crois que le laxisme de la justice n'existe pas.
- Elle n'a jamais eu autant de moyens.
- Un budget de la justice qui a augmenté de plus de 30%.
- Il existe aussi d'autres réponses que la prison.
- La justice n'a jamais été aussi sévère et pourtant elle est perçue comme laxiste, estime le premier procureur de la Cour de cassation.
- Rémi Haïtz remonte, rebondit sur ces échanges tendus.
- Vous les avez entendus entre le nouveau ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, et celui de la justice, Didier Migaud.
- Alors parlons vrai.
- Est-ce que le vrai problème n'est pas le prononcer des pêtes, mais la non-application de celle-ci ? Est-ce que certains juges font de l'idéologie ? Et à cette question, comme le haut magistrat Rémi Haïtz, trouvez-vous que la justice n'a jamais été aussi sévère ? Vous dites non à 94%.
- Vous voulez réagir ? Aude attend vos appels au 0826 300 300.
- Notre invité Francis Nekbar est avec nous, procureur général honoraire et auteur de ce livre, Ma rencontre avec le mal, chez Mareuil Éditions.
- Merci d'avoir accepté notre invitation, Philippe Bilger.
- Alors.
- Vous, entre procureurs.
- Alors, oui, mais je vais essayer de sortir du corporatisme judiciaire, mais je trouve que le procureur général Rémi Haïtz n'a pas raison.
- On ne peut pas dire, comme il le dit d'une manière globale, que la justice n'a jamais été plus sévère qu'aujourd'hui.
- Reste qu'il est extrêmement difficile de la qualifier de laxiste, dans la mesure où, pour qui connaît même la réalité, il y a des périodes, il y a des tribunaux, il y a des juridictions qui peuvent être sévères, voire peut-être excessivement répressives, et d'autres, à propos d'affaires qui ont suscité l'attention de l'opinion ou l'attention médiatique, qui peuvent frapper par leur apparente mensuétude.
- Donc, je crois que je rejoins ce qu'a dit, si j'ai bien cessé...
- Votre invité, je crois qu'en effet, il y a tout de même, de la part du citoyen, une sorte de critique justifiée sur le sentiment qu'il a, parfois, que la justice a des décisions qu'il ne comprend pas.
- Loïc Leveuc-Prigent.
- J'ai toujours parlé de ce sujet en étant mal vu, c'est normal, puisque j'ai participé à un certain nombre de réunions, à un certain nombre de choses sur le sujet, et que ne manque pas de me signaler Philippe Bilger.
- Moi, je pense qu'il n'y a pas eu suffisamment de réflexion sur les gens dangereux ou pas dangereux.
- C'est ça, le sujet fondamental.
- Est-ce que les gens sont dangereux pour la société ou ne sont pas dangereux pour la société ? Et...

Transcription générée par IA

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