Retranscription des premières minutes du podcast :
- Les Vraies Voix Sud Radio, le coup de projecteur des vraies voix.
- On a malheureusement élaboré, depuis un certain nombre d'années en France, une sorte de droit à l'inexécution des peines.
- La justice n'a jamais été aussi sévère.
- Le nombre de déferments, c'est-à-dire de présentations au parquet, par exemple pour des faits de violences intrafamiliales, de violences faites aux femmes, ce nombre de déferments, il a augmenté de 200%.
- Je crois que le laxisme de la justice n'existe pas.
- Elle n'a jamais eu autant de moyens.
- Un budget de la justice qui a augmenté de plus de 30%.
- Il existe aussi d'autres réponses que la prison.
- La justice n'a jamais été aussi sévère et pourtant elle est perçue comme laxiste, estime le premier procureur de la Cour de cassation.
- Rémi Haïtz remonte, rebondit sur ces échanges tendus.
- Vous les avez entendus entre le nouveau ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, et celui de la justice, Didier Migaud.
- Alors parlons vrai.
- Est-ce que le vrai problème n'est pas le prononcer des pêtes, mais la non-application de celle-ci ? Est-ce que certains juges font de l'idéologie ? Et à cette question, comme le haut magistrat Rémi Haïtz, trouvez-vous que la justice n'a jamais été aussi sévère ? Vous dites non à 94%.
- Vous voulez réagir ? Aude attend vos appels au 0826 300 300.
- Notre invité Francis Nekbar est avec nous, procureur général honoraire et auteur de ce livre, Ma rencontre avec le mal, chez Mareuil Éditions.
- Merci d'avoir accepté notre invitation, Philippe Bilger.
- Alors.
- Vous, entre procureurs.
- Alors, oui, mais je vais essayer de sortir du corporatisme judiciaire, mais je trouve que le procureur général Rémi Haïtz n'a pas raison.
- On ne peut pas dire, comme il le dit d'une manière globale, que la justice n'a jamais été plus sévère qu'aujourd'hui.
- Reste qu'il est extrêmement difficile de la qualifier de laxiste, dans la mesure où, pour qui connaît même la réalité, il y a des périodes, il y a des tribunaux, il y a des juridictions qui peuvent être sévères, voire peut-être excessivement répressives, et d'autres, à propos d'affaires qui ont suscité l'attention de l'opinion ou l'attention médiatique, qui peuvent frapper par leur apparente mensuétude.
- Donc, je crois que je rejoins ce qu'a dit, si j'ai bien cessé...
- Votre invité, je crois qu'en effet, il y a tout de même, de la part du citoyen, une sorte de critique justifiée sur le sentiment qu'il a, parfois, que la justice a des décisions qu'il ne comprend pas.
- Loïc Leveuc-Prigent.
- J'ai toujours parlé de ce sujet en étant mal vu, c'est normal, puisque j'ai participé à un certain nombre de réunions, à un certain nombre de choses sur le sujet, et que ne manque pas de me signaler Philippe Bilger.
- Moi, je pense qu'il n'y a pas eu suffisamment de réflexion sur les gens dangereux ou pas dangereux.
- C'est ça, le sujet fondamental.
- Est-ce que les gens sont dangereux pour la société ou ne sont pas dangereux pour la société ? Et...
Transcription générée par IA