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Par avec Jean-Paul Gourévitch

Bruno Retailleau peut-il trouver une porte de sortie pour les OQTF ?


Ce mardi, Bruno Retailleau réunit une vingtaine de préfets au ministère de l’Intérieur, dont les départements réunissent 80% des mesures d’éloignement (autrement-dit, les départements les plus concernés par les problématiques d’immigration clandestine). L'objectif de cette réunion de travail est simple : améliorer l’application des OQTF. On en parle avec Jean-Paul Gourévitch, chercheur spécialiste de l'immigration.
Les invités

Retranscription des premières minutes du podcast :

- Les Vraies Voix Sud Radio, le coup de projecteur des vraies voix.
- Trois priorités, la première, rétablir l'ordre. La deuxième, rétablir l'ordre. La troisième, rétablir l'ordre.
- Le ministre de l'Intérieur a convoqué les 21 préfets des départements concernés par le désordre migratoire.
- Pour leur demander déjà d'expulser plus, de régulariser moins, et ils me diront aussi qu'elles sont les trous dans la raquette.
- Comment améliorer l'exécution des obligations de quitter le territoire ? Le taux, vous le savez, est faible. Moins de 10% des OQTF aboutissent à une expulsion.
- Je vais me mobiliser et on va augmenter considérablement le taux d'exécution des OQTF.
- Et donc Bruno Retailleau réunit au ministère de l'Intérieur les préfets des 21 départements les plus concernés par les problématiques d'immigration clandestine.
- Objectif de cette réunion de travail, améliorer l'application des OQTF.
- Alors parlons vrai, est-ce que la baisse de l'insécurité passe par une explosion ? Est-ce que la baisse de l'insécurité passe par une explosion du nombre d'applications des OQTF ? Faut-il aller au bras de fer avec les pays qui refusent de fournir les laissés-passer consulaires ? Et à cette question, Retailleau peut-il trouver une porte de sortie pour les OQTF ? Vous dites oui à 53%. Vous voulez réagir ? Venez témoigner auprès de nous au 0826 300 300.
- Et il a publié plusieurs ouvrages sur le sujet, notamment « Les véritables enjeux de la migration aux éditions du Rocher ».
- Jean-Paul Gourevitch est avec nous, chercheur, essayiste et spécialiste de l'immigration.
- Merci d'avoir accepté.
- Invitation, Philippe Bilgerc. Vous qui connaissez bien Bruno Retailleau sur ces questions-là.
- Alors quand j'entends le ministre Retailleau, j'ai de l'espoir. Pour deux raisons.
- D'abord parce que c'est une personnalité qui a toujours tenu le discours de rigueur et de fermeté quand il était au pouvoir ou quand il était au Sénat.
- Alors la constance ne signifie pas forcément qu'on a raison.
- Sinon Philippe David qui répète les mêmes phrases serait admirable.
- Mais deuxième élément plus sérieux, c'est que depuis qu'il est ministre, à l'évidence, il a pris conscience du fait qu'il ne suffit pas de parler même énergiquement, qu'il faut tenter de mettre en œuvre.
- Et on le sait, il y a des pistes à emprunter, notamment, je me rappelle un très bon article de l'ancien...
- ...ambassadeur en Algérie, Xavier de Riancourt dans le Figaro, qui avait exposé sept moyens dont un ministre peut user sans recours à l'Europe, en quelque sorte.
- Et donc je pense qu'on peut faire des choses et qu'il en fera.
- Chandrine Pégan.
- Pour moi, sincèrement, là on va être dans le concret.
- Monsieur Retailleau, ça va être très compliqué pour lui, en tout cas difficile de faire de grandes avancées dans cette matière.
- Concret, pourquoi ? Parce qu'il va être face à deux problèmes.
- Donc déjà, il n'y a pas...
- Il n'y a pas assez de places dans les CRA, donc les centres de rétention administrative.
- Il y a 1869 places, si je ne m'abuse, pour 700 000 OQTF, donc obligation...

Transcription générée par IA

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