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Par avec Thomas Guénolé

Le Prix Nobel de la paix, attribué à l'organisation japonaise anti-armes atomiques Nihon Hidankyo, envoie-t-il un message politique ?


Cette année, le Prix Nobel de la paix vient d'être attribué à l'organisation japonaise anti-armes atomiques Nihon Hidankyo. Un groupe qui regroupe notamment des survivants d'Hiroshima et de Nagasaki. Depuis 2017, c'est la deuxième fois que le comité Nobel récompense des opposants à l'arme nucléaire, une menace régulièrement brandie par Vladimir Poutine depuis l'invasion de l'Ukraine. On en parle avec le politologue Thomas Guénolé, parrain de la branche française d'Ican, la Campagne internationale pour abolir les armes nucléaires qui avait obtenu le Nobel de la paix en 2017.
Les invités

Retranscription des premières minutes du podcast :

- Les Vraies Voix Sud Radio, le coup de projecteur des vraies voix.
- Le comité d'envie du prix Nobel a décidé de décerner le prix Nobel de la paix 2024.
- Antoine Hupo ! À travers moi, ce prix récompense le Stade Toulousain et l'équipe de France.
- Savo Popolo.
- À l'organisation japonaise Nihon Edankyo.
- L'organisation qui lutte contre les armes atomiques et pour les droits des personnes victimes de bombardements atomiques au Japon notamment.
- Et le prix Nobel de la paix a été décerné à une organisation japonaise de survivants d'Hiroshima et de Nakazaki qui lutte contre l'arme atomique.
- C'est la deuxième récompense du comité Nobel à des opposants au nucléaire depuis 2017.
- Alors que la crainte nucléaire plane venant de Vladimir Poutine et de l'Iran.
- Alors la question est, est-ce que ce prix Nobel de la paix peut contribuer à apaiser les tensions ? Sommes-nous aux portes d'une véritable menace nucléaire ? Vous pouvez répondre à cette question sur notre site.
- Est-ce que finalement le prix Nobel de la paix...
- Envoie-t-il en tout cas un message politique ? C'est la question que l'on se pose, Philippe Bilger, aujourd'hui.
- D'abord, je trouve que la manière dont le comité Nobel décerne les prix, je mets à part les consécrations scientifiques qui n'appellent pas d'ambiguïté, laisse en penser qu'il est tout même inspiré par ce que j'appellerais une pente de gauche, de mon point de vue.
- Et en ce qui concerne...
- La question précise que vous posez, Cécile, il me semble, et d'ailleurs c'était évoqué dans la présentation de l'émission, que ce prix qui est donné à cette association japonaise renvoie plutôt comme une piqûre de rappel à ce qui pourrait survenir, comme certains, notamment Poutine, ont évoqué sans véritable nécessité la possibilité d'un affrontement...
- D'un affrontement nucléaire.
- Nicolas Corato.
- Oui, alors, mon cher Philippe, pour les gens de droite, la paix, c'est toujours de gauche.
- Donc, effectivement, vous pouvez trouver qu'il y a une orientation politique à ce choix.
- Moi, je trouve que ces prix Nobel de la paix, ils nous proposent et parfois ils nous forcent à réfléchir.
- Et je ne suis pas persuadé aujourd'hui que nous, Français, nous ayons conscience que la question de l'armement nucléaire est une question actuelle.
- Vous avez raison.
- On en a parlé.
- Très vaguement avec M. Poutine.
- On voit l'Iran, mais tout ça nous semble très loin.
- Or, moi, j'ai écouté ce matin, sur France Inter, M. Lecornu, ministre des Armées françaises, nous expliquer, parce qu'il vient d'écrire un livre, qu'il se pose la question de sommes-nous en état de guerre ? Point d'interrogation.
- Et de dire que, finalement, la dissuasion française, aujourd'hui, est à l'œuvre.
- Peut-être que nous n'en avons pas conscience, mais dans le rapport de force géopolitique, avec la Russie, le fait que la France soit dotée de l'arme nucléaire est une notion qui, aujourd'hui, est d'actualité.
- Et qui est prise en compte par ce qui pourrait être, demain, nos adversaires.
- Et je pense que, effectivement, nous n'avons pas nécessairement conscience...

Transcription générée par IA

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